LES FOUILLES DU MONT PALATIN' `
Nous revenions d'Égypte par l'Italie, et en touchant à Rome, nous nous étions bien promis de visiter les fouilles du mont Palatin. Les rues de la ville éternelle offraient un aspect plus animé que de coutume; de tous les coins du monde te Concile avait amené des archimandrites, des patriarches et des évêques, dont les costumes exotiques et les grandes barbes attiraient l'attention des artistes par leur caractère étrange. Mais ce n'était pas cela qui piquait notre curiosité. Nous regardions respectueusement passer ces personnages vénérables, accompagnés de leurs acolytes, qui se dirigeaient vers le Vatican ou l'église Saint-Pierre; ils ne nous intéressaient pas à Rome, matgcé les chefs-d'œuvre de Michel Ange, de Raphaël et dotant d'autres grands artistes, notre pensée a toujours été, malgré nous, préoccupée, non pas de ce qu'on voyait, mais bien de ce qu'on ne voyait pas.
1. Cet article certainement écrit en I&TO, après fe retour d'Egypte de l'auteur (décembre 1869) et avant [a chute d? l'empire, a paru pour la première fois en France, croyons-nou.s. dans le supplément littéraire du Figaro du 28 mai 1876. U);e note accompagnant sa publication dans ce journal, semMe indiquer cependant une autre mise au jour antérieure à celle-ci, (Note de l'éditeur.)