.TRENTE-QUATRE AQUARELLES DE ZIEM
.11 n'est pas toujours nécessaire pour voyager de monter enwagon ou de prendre lebateauàvapcur,et la preuve en est que nous venons, sans quitter notre' fauteuil,de revoir Venise, MarseiDe, la Méditerranée, Barbizon, la Hollande et même un coin de l'Egypte. La caravane sortait du Caire, et si nous ne l'avons pas suivie, c'est pure paresse de notre part, ou plutôt que le carton de M. Ziem n'allait pas plus loin. Trentre-quatre aquarelles remplissaient le porte*feuille que l'artiste ouvrait à nos yeux et resplendissaient dans la chambre sombre qu'éclairait un pâle jour d'automne.
On sait que Ziem est compté depuis longtemps déjà parmi les plus illustres des pa!K<e?'s of :M<e?' < eo/OMM, comme disent les Anglais, chez qui l'aquarelle est en grand honneur et qui en font des expositions spéciales; sa gloire va de pair avec celle des Turner, de~ Bonington, des,Stanfield, des Callow, desCattermoIe, des Lewis, des William Wyld, des Prout, des Roberts, des Hildebrandt et autres célébrités du genre. Cependant, malgré la tournure exotique de son nom, Ziem est français, et il trempe aussi délibérément son pinceau dans le godet d'huile grasse que dans le verre d'eau pure la toile, les