Voici une vente qui ne ressemble à aucune autre elle n'a pas ce caractère défini des exhibitions ordinaires de l'hôtel Drouot. Est-elle faite par un riche'amateur qui se défait de sa gaieric dont il est fatigué et que remplace désormais une autre fantaisie ? Évidemment non. On n'y trouve pas de ces tableaux célèbres des anciens maitres, accompagnés de leurs généalogies et de leurs preuves de noblesse; ni de ces toiles modernes naguère peu payées et dont la valeur, par une tardive justice, monte aujourd'hui à des chiffres énormes. Vient-eDe d'un peintre, d'un.sculpteur où d'un architecte? Cela est difficile à dire, car les éléments qui la composent pourraient désigner également l'une ou l'autre de ces trois professions.
Le mystère s'explique par ce fait que l'artiste qui se sépare de ces choses belles et curieuses, pour jouir d'un repos bien mérité, a parcouru longtemps une triple carrière. Dans notre temps de spécialités de plus en plus rétrécies, où chaque art, chaque science, chaque métier se subdivise à l'infini, M. Jollivet, comme les grands maîtres de la Renaissance, a cru à l'unité de l'art. Il a pensé que l'in-