nous laissons pas aller par réaction à un paradoxe inverse. Certes, les enfants ne sont pas des anges, mais ce ne sont pas non plus des diables. Il n'y a qu'à les débarbouiller souvent et à les fouetter quelquefois pour en faire de petits êtres forts gentils, fort mignons et fort poupins, très dignes d'être trouvés charmants par d'autres même que par leurs mères.
QEMM'M cAo!S!'M~GaNa~?!t.I",juin 1845.
III
LES ACTKICES DE PARIS.
Le théâtre est un monde particulier. H a pour soleil un astre de gaz et de cristal, pour lune un quinquet derrière un transparent, pour forêts des toiles peintes au balai, pour cascades des rouleaux de papier argenté, pour mer un tapis sous lequel s'agitent des gamins, pour tonnerre un lycopodium soufflé à travers une sarbacane, pour population des êtres fardés de plus de couleurs que les Indiens loways, et qui sont bruns, blonds, roux dans la semaine une ligne de feu sépare l'univers réel de cet univers fantastique.
Le public, celui qui paye, se fait sur ce qui se passe au delà de cette traînée flamboyante, qu'on appelle la rampe, les idées les plus bizarres car le public est essentiellement sérieux il croit à ce qu'il voit, et à ce qu'il entend. ïl a l'illusion au plus haut degré. Il ne doute pas un instant de la férocité du traître, de la candeur de l'ingénue, de la beauté de la grande coquette; il pense que la reine de théâtre est encore reine chez -elle, et qu'&Uo