-Cette série, le chef-d'œuvre de Gavarni et ]e chefd'œuvre des graveurs sur bois ses interprètes,. n'avait jamais été détachée du livre curieux où elle avait paru d'abord elle double de fait' ou peu s'en faut la valeur morale et matérielle de cette précieuse collection, qui avait été publiée jusqu'à ce jour sous ce titre: (3E'MM'escAoMz'es(<eC<ïM)'):<.
La P~M, 2 juin 1845. He\'u et coui~ietc en 1857 et en 1864.
II 1
LES ENFANTS TERRtBLES..
Les poètes et les peintres, ces menteurs involontaires, ont prodigieusement flatté les enfants; ils les ont représentés comme de petits chérubins. qui ont laissé leurs ailes dans les cieux,. comme des âmes de lait et de crème que le contact du monde n'a pas encore fait tourner à l'aigre. Victor Hugo, entre autres, a fait sur eux une foule de vers ado" râblés, où les métaphores gracieuses sont épuisées ce sont des fleurs à peine épanouies.où ne bour-donne nulle .abeille au dard venimeux, des yeux ingénus où le bl:eu d'en haut se réuéchit'sans nuage;. des tèvrës de cerise que l'on voudrait manger et qui ne connaissent pas, le mensonge; des cheveux paipi-' tants, soie lumineuse et blonde que soulève le, souffle de l'ange gardien ou la respiration contenue de la mère penchée avec amour, tout ce qu'on peut imaginer de coquettement tendre et de paternellement anacréontique!
..Quelle,peau de camélia,.de papier de riz quel teint de cœur de clochette s'ouvrant dans la rosée,