avec quelques variantes à la fin du tome I' du C/e~y~ de France, par Hugues Dutems. Cette assemblée comprit, avec les métropolitains d'Aix d'Arles et d'Embrun, les évêques de ces trois provinces. D'après Columbi, notre prélat ne survécut guère à ce concile, car, dit-il, j'ai lu dans le journal des consuls de Manosque qu'il mourut en 1367, et que quatre membres du conseil se rendirent à Lurs pour assister, au nom de toute la ville, aux obsèques de leur évêque honneur que nous ne voyons pas avoir été rendu à nos prélats avant lui. C'était justice toutefois. Alors que des aventuriers serraient les remparts de Sisteron, l'évêque et tout son clergé contribuèrent de leurs deniers à réparer les fossés et les murailles (peut-être les ennemis étaient-ils les corps commandés par le prince d'Orange de la maison des Baux).
Maintenant, ce Géraud est-il différent de celui qui siégeait en 1363? Question insoluble. Si on répond négativement, Pierre VII et Bertold seraient éliminés.
50. RENOUL ou RAINULFE DE SELVE DE MONTRUC (1370-1382).
Renoul, né dans le Limousin et fils d'Etienne de Montrue et peut-être de Montrol, qui avait épousé une sœur du pape Innocent VI, avait pour oncle le cardinal Pierre de Montruc, évêque de Pampelune. C'est le 26 janvier 1370 qu'il fut élevé à l'épiscopat, d'après le registre d'Urbain V, où nous lisons que UEglise de Sisteron vaquait par la mort de Géraud. Est-il dès lors croyable que l'on eut laissé le siège de Sisteron sans titulaire depuis 1367 jusqu'en 1370? Non il est à croire que Columbi. a placé trop tôt la mort de Géraud, qui a dû vivre jusque tout près de 1370. Le nouveau prélat, que ses bulles qualifient de chanoine de Tournay et de docteur en décrets, fit, en 1372, à Manosque, la consécration solennelle de l'église Saint-Saùveur, que l'on venait de reconstruire de fond en comble. Il est nommé, en 1371, dans les actes publics de Rostaing Bonnet. Le 18 septembre 1378, le pape Urbain VI le fit cardinal du titre de Sainte-Pudentienne et le nomma régent de la chancellerie pontificale pour suppléer son oncle, Pierre de Montruc, qu'il ne voulut pas dépouiller de sa dignité, quoique celui-ci eût embrassé le parti de son compétititeur à la tiare. Urbain VI était guidé en cette circonstance