74. PIERRE IV AYCELIN DE MONTAIGUT (I) (1361-1371). Fils de Gilles Aycelin, seigneur de Montaigut, près deBillom en Auvergne et de Macaronne de La Tour, Pierre prit l'habit de Bénédictin à Cluny, et devint plus tard prieur de Saint-Martindes-Champs et proviseur de Sorbonne. On le trouve en 1357 comme chancelier du duc de Berri, alors comte de Poitiers, et, en 1360, une somme de douze florins d'or lui fut assignée pour ses dépenses journalières, en qualité de lieutenant de ce prince en Languedoc. La paix ayant été rétablie en 1361 dans cette province, Pierre habita d'abord à Toulouse, puis à Chateldon au sein de sa famille. Ce fut là qu'il apprit son élection à l'évêché de Nevers. Il promit pour son prédécesseur le 7 septembre 1361, et l'un de ses premiers actes fut l'érection de la cure de Moulins-Engilbert.
Pierre fut chargé le 1er février 1365, par le roi Charles Y, de traiter de la paix avec l'Angleterre et son élévation à l'épiscopat et les diverses fonctions dont il était pourvu ne l'empêchèrent pas d'accepter de ce prince plusieurs ambassades. Le 13 décembre 1366, il assista à l'hommage que Jean, duc de Bretagne rendit au roi de France Charles V et député à Meaux le 14 mai 1368 avec le duc de Berri, au sujet de la guerre, il reçut pour cette mission une somme de 200 livres d'or. Le 6 juillet suivant, on le trouve chargé de pourvoir à la rentrée des subsides pour la défense du royaume, et en cette qualité, il reçoit ce même jour, une somme de 1,200 livres d'or pour une mission auprès du Souverain-Pontife. 300 livres lui furent en outre assignées pour ce voyage, au sujet duquel il reçut, le 10 avril 1369, une nouvelle somme de 1,900 livres d'or. Les gages de sa charge étaient de 1,000 livres d'or. Il se trouva à Rome comme procureur de Charles V à l'hommage que Louis de Navarre lui rendit le 30 janvier 1370 et était depuis deux ou trois ans chargé d'affaires de France auprès du pape Urbain V. Cette même année, au mois de décembre, il succéda à Geoffroi le inleingre sur le siège épiscopal de Laon, et promit pour ce nou(I) C'est à tort, ce nous semble, que la plupart des historiens ont écrit Montaigu. Le village de Glaine-Montaigut, près de Billom (Puy-de-Dôme), dont cette famille est originaire, a toujours été mentionné dans les actes officiels sous le nom de Montaigut.
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