paraissaient ou déraisonnables ou des bagateHes, il avait eu un soupçon que je n'eusse quoique ordre secret d'empêcher cette députation, et qu'il avait laissé courir la chose, sans s'en mettre tant en peine qu'auparavant (1).
Il ne fut pas difficile a Lionne, qui était déjà muni de la plupart des pièces de l'affaire, de réfuter ces explications embarrassées. Pour sen acquitter victorieusement, il n'eut qu'à rappeler que le pape lui avait refusé une audience, pendant les dix premiers jours de janvier, et que la lettre de Retz à l'assemblée du clergé affirmait son entente complète avec le SaintSiège, dans tous les détails de cette mise en scène. Le moment est venu de dire que Retz n'avait pas eu longtemps confiance dans le. succès de son audacieuse entreprise. La condition essentielle pour qu'elle réussit, c'était que du Saussay fût en g'oùtde témoigner beaucoup de zèle pour les intérêts de l'archevêque dépossédé. Celui-ci, du reste, n'avait rien négligé pour le gagner a sa cause. A la date du 7 février, il lui écrivait par un émissaire « Je suis ravi de voir mon autorité entre les mains d'une des personnes du monde que j'estime le plus et que je suis assuré qui m'aime. » Dans le même bDIet, Retz disait a son vicaire que le porteur leur servirait désormais (i) Lionne à Brienne, 14 février 1656. Ana.ire.-i étrangères. Co;!'M/'o?M<<M;ce de /!o))ie., tome'CXXXI.