Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 67 à 67 sur 618

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité

Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)

Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)

Date d'édition : 1905-07-01

Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication

Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 86102

Description : 01 juillet 1905

Description : 1905/07/01 (T34,PERIODE3)-1905/12/31.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2031677

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90%.


curément sous le ciel, le coq de l'incendie a chanté sur tous les clochers; obscurité sans doute symbolique aussi, selon le dicton arabe « Si la misère faisait de la fumée comme le feu, le monde serait dans une nuit éternelle » des cadavres jonchent le sol corps d'un enfant hâve, roulé des mamelles taries de sa mère; charogne d'un vieux verdissant dans l'herbe que des dents faméliques ont tondue. Jacques Bonhomme a fauché d'une faux sanglante les usurpateurs de la terre et, chaud encore de l'ceuvre de haine, il tourne ses torves yeux de brute sur le sol qu'il a dévasté; Par la pensée au-dessus des fumées de deuil et de nuit, au-dessus des martyrs de la répression et des hécatombes de la guerre que sacrent l'icône et la tiare, un rocher, dont les flots du sang versé ont rougi la base, dresse dans le ciel sa cime, rose déjà des rayons prochains, et, cependant que l'humanité croupit encore au fumier de l'ignorance, de l'infanticide, du rapt et du dol, le penseur, vigie prophétique, du haut du rocher d'espoir, signale aux horizons de terre promise le lever de l'aube; Far l'amour sous le ciel rasséréné, laboureur et semeur ont repris leur œuvre féconde, et Jacques Bonhomme, debout sur les débris des sceptres et des couronnes, relève etétreintdans un embrassement t d'oubli le juge-roi en simarre de pourpre, artisan de toutes les iniquités dont il a souffert; entre les ruines, un olivier pointe ses feuilles. C'est là une conception généreuse sur laquelle il y aurait quelques réserves à faire, celle entre autres que Jacques Bonhomme est un niais il aurait dû se souvenir que les baisers Lamourette s'achèvent sur les guillotines de Lyon, et tandis qu'il tenait l'homme à la simarre, il devait lui en tordre l'hermine autour du cou; la solution, sans doute, était simpliste, mais, du moins, eût-elle eu un sens, tandis qu'il laisse apercevoir derrière lui le forçat de charrue qui, derechef, ahane et sue à fouiller la glèbe. Sans retourner à la violence, reprends le chemin de la pensée, Jacques Bonhomme, tu réfléchis encore insuffisamment. Le sens psychologique de cette œuvre étant ainsi sujet à caution, reste à examiner son sens pictural il y a là des morceaux de valeur le Jacques de la révolte est d'une bestialité qui a sa beauté; la femme qui, au panneau central, étouffe son enfant, la fille qui en gave un autre, le groupe de Jacques et du juge décèlent une parfaite connaissance du métier auquel un excès de littérature a nui cette fois.

Pour M. d'Estienne, c'est à l'àme populaire bretonne qu'il demande son secret; il en est peu qui aient gardé plus jalousement leur mystère, et, chaque année, M. d'Estienne semblele pénétrer plus profondément.