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Notice complète:

Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité

Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)

Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)

Date d'édition : 1905-07-01

Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication

Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 86102

Description : 01 juillet 1905

Description : 1905/07/01 (T34,PERIODE3)-1905/12/31.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2031677

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Ainsi, voilà une majolique dorée au feu, à la date certaine de •1456; aucun de nous n'en a jamais parlé. Elle vaut toutes les pièces d'archives, et par elle nous sommes déjà reportés bien avant 4484.

Le Musée historique de Bàle possède quelques fragments d'un verre émaillé, soigneusement assemblés dans une bâte de plâtre de la forme primitive de l'objet brisé. Ce sont les restes d'une petite coupe admirable, tout à fait identique, dans sa technique occidentale, aux merveilleuses lampes de mosquées du xie siècle. Il y a là une science profonde du décor. Car, alors que certaines parties sont largement empâtées d'émaux opaques sur la face interne, quelques couleurs, qui eussent été, dans leur rapprochement, trop dures, trop heurtées, sont posées au revers, et la transparence verdàtre du verre leur donne un incomparable flou.

Donc, sur un fond bleu, émaillé par dessous, semé d'étoiles d'or dessinées à la face interne, est assis sur le faldistoire pliant du xnic siècle, aux bras terminés par de grosses têtes de lion, l'Empereur. De la main gauche, il tient le globe impérial. Sa figure est faite d'émail blanc, sur lequel sont dessinés, en minces lignes rouges de pourpre, les traits du visage; les cheveux sont noirs, par transparence; les mains blanches comme le visage; le vêtement est vert rhénan et le manteau pourpre.

Deux cercles concentriques entourent le fond de coupe. Le cercle extérieur est sans décoration; dans le cercle intérieur, au contraire, sur un fond d'émaux blancs, verts et rouges alternés, posés en larges gouttes habilement parfondues, on voit courir, dans une ligne d'or assez large bordée d'une mince ligne d'émail rouge, le rinceau de fleurs et de feuillages stylisés, caractéristique des émaux champlevés du xme siècle.

Je ne connais pas d'autre pièce de l'art du moyen âge occidental qu'on puisse rapprocher de ces fragments si délicats; incontestablement, nous sommes en présence de l'œuvre d'un émailleur rhénan le vert est tout à fait particulier à l'école. Mais, ce qui est tout nouveau pour nous, c'est cette décoration d'or au feu, employée avec une science, une sûreté, une habileté que ne peuvent soupçonner ceux qui ne l'ont pas admirée.

Nous voilà donc bien loin, avec cette coupe dorée, des dates de 1567, de 1562, de 1484, de 1456 même, puisque nous sommes au