travailler au buste de Laplace, œuvre anecdotique et historique à la fois, que la Gazette a déjà publiée1.
Je terminerai cette rapide revue de la collection d'Émile Peyre en disant un mot des tapisseries, très heureusement choisies par lui, et parmi lesquelles se trouve une suite de cinq pièces qui, pour l'histoire de cette industrie artistique, sont à mes yeux d'une impor-
tance capitale. C'est peut-être, de toute la collection, ce que l'Union des Arts décoratifs aura recueilli de plus précieux.
Ces cinq pièces sont d'une époque dont nous n'avons conservé qu'un très petit nombre de spécimens, dés premières années du xve siècle, à en juger par les costumes. Elles représentent des scènes tirées d'un roman. Dans la plus grande, un jeune chevalier tend la main à une dame qui vient de confier son faucon à sa suivante, et cherche à l'aider ainsi à franchir un ruisseau qui les sépare et qui forme le centre de la composition; à droite, de jeunes femmes se couronnent de roses, tandis qu'à gauche d'autres devisent. Comme
i. Gravée hors texte, année 189:5, t. II, p. 306.