toile qu'il annonce pour le Salon. Il est tenté, lui aussi, de faire, comme Fantin, une réunion d'amis, de ses proches amis, et il est fier et heureux de cette idée. « J'ai pour le Salon, écrit-il, une réunion de nous autres, à mon tour. J'en ai fait une esquisse qui est bigrement bien. » Nous lui pardonnons cet accès de forfanterie, car il a vraiment raison. Si l'esquisse dont il parle correspond exactement, comme on n'eu peut douter, à l'Intérieur de son atelier, exposé à Londres sous le n° 13, on ne peut rêver plus singulière et plus
« SYMPHONIE EN BLANC N° 3 », PAR WIIISTLGH
(App. à M. Edmund Davis,)
délicieuse esquisse. « Ça représente l'intérieur de mon atelier, continue-t-il, porcelaines et tout. Il y a toi et Moore, la fille blanche, assise sur le canapé et la Japonaise qui se promène Enfin une apothéose de tout ce qui peut scandaliser les Académiciens. Les couleurs choisies sont charmantes. Moi en gris clair, la robe blanche de Jo, la robe couleur de chair de la Japonaise (vue de dos), toi et Moore en noir, le fond de l'atelier gris. C'est en hauteur et aura à peu près dix pieds de haut sur six ou sept de large. » Ce grand tableau, comme tant d'autres, fut-il abandonné? Il n'en reste, dans tous les cas, aucun autre souvenir que celte charmante ébauche, toute peinte dans l'huile, qui fait penser au Japon et aussi à Watteau et à Fragonard, avec des bruns légers passant délicatement sur des gris et quels gris! fluides, limpides, aériens, sur