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Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité

Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)

Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)

Date d'édition : 1905-01-01

Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication

Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 86102

Description : 01 janvier 1905

Description : 1905/01/01 (T33,PERIODE3)-1905/06/30.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k203166v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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H y avait mêlé toutes ses acquisitions anciennes et récentes et il avait essayé de dégager nettement ce qui lui était propre. C'est pour cela que cette œuvre est capitale dans son histoire. Whistler en avait le juste sentiment, et il savait qu'elle devait porter. La critique, en France, montra d'ailleurs une sagacité qui ne lui est pas ordinaire, du moins avec une pareille unanimité. Elle ne s'y trompa point et, sous les appréciations les plus diverses, parfois les plus bizarres et les plus saugrenues, elle comprit ou devina l'intérêt exceptionnel de la manifestation de ce jeune artiste étranger et inconnu.

Desnoyers, qui, dans son Salon des Refusés, décerne le premier prix à Whistler, le qualifie « le plus spirite de tous les peintres » et désigne la peinture comme « le portrait d'une spirite, d'un médium o. Le réaliste Castagnary, qui, pour une fois, s'en va chercher midi à quatorze heures, y voit « le /e/!</6~<K~ ~e ~epot~ee, cette minute troublante où la jeune femme s'interroge et s'étonne de ne plus reconnaître en elle sa virginité de la veille ». Thoré parle de « vision ». Tous, d'ailleurs, Chesneau, Paul Mantz, Thoré, s'unissent pour avouer hautement l'impression profonde qu'ils en ont reçue et, tout en déclarant cette image curieuse, étrange ou bizarre, pour célébrer son attrait puissant et mystérieux.

Son charme principal, nous devons le reconnaître, s'est bien un peu dissipé avec le temps. La Fille blanche a perdu sa fraîcheur savoureuse et imprévue. Nous ne sommes plus, assurément, dans les mêmes conditions pour la sentir et pour l'admirer. Nous devons faire effort pour la comprendre. Nous n'imaginons pas que le public en ait ri, qu'elle ait pu faire scandale, ni causer, suivant le mot de Chesneau, '< une certaine agitation » dans le monde des arts. Nous devons nous raisonner si nous voulons en même temps nous figurer l'enthousiasme qu'elle suscita. Pour tout dire, elle nous a déçus. Cela tient peut-être à sa célébrité même; cela tient surtout à ce que ces rapports de ton sur ton, cette disposition de mise en toile très haute, avec la figure posée à un plan arrière sur la perspective montante du sol, dont on a tant usé depuis Whistler, à ce que ces effets, tout à fait nouveaux alors, ont été tellement répétés depuis quarante ans que nous n'en percevons plus l'inédit. Nous sommes plutôt même gênés par cette physionomie extatique aux grands yeux fixes d'aigue-marine, qui s'arrête, une fleur à la main, avec une démarche de fantôme et des airs égarés d'Ophélie, affectant de vagues prétentions à une signification symbolique qui servent