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Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité

Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)

Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)

Date d'édition : 1905-01-01

Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication

Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 86102

Description : 01 janvier 1905

Description : 1905/01/01 (T33,PERIODE3)-1905/06/30.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k203166v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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de quelque croupier invisible comme la figure même du Destin. Mais les personnages, malgré leurs teints de bile, leurs faces apoplectiques, leurs gorges adipeuses sous les perles, sont quelconques et aucunement représentatifs. Hogarth aussi a peint ce monde de catins et de brelandiers, mais de quelles touches puissantes il a marqué cette savoureuse crapule Une frise, Les CoM~.s' de fées, déroule une suite de personnages et tout un bestiaire de féerie; mais ce qu'un Stephan Lochner, un Jérôme Bosch, un Breughel, un Callot avaient réussi à faire, c'est-à-dire introduire de la fantaisie, de la farce même, dans le domaine de la peinture, M. Jean Veber s'y efforce en vain. Doué d'une âme de vaudevilliste, il lui reste tout à apprendre; d'ailleurs, il contente la foule ignorante et la majorité de la critique plus ignorante encore, et cela sans doute lui sufnt. M. Guillaume, en exposant parmi des artistes, commet la même e erreur. Ses envois de cette année, comme ceux des années précédentes, d'un dessin purement conventionnel et d'une peinture veule, ne relèvent que de l'illustration dite humoristique, et aucunement, comme le public le croit, de la caricature, qui, sous la main d'un Daumier, se révèle une forme d'art aussi apte que tout autre à exprimer la vie, étant simplement ce que Gautier appelait une « transposition d'art ». La chromo vulgarisatrice, dont les tableaux de M. Guillaume semblent déjà des reproductions, les consacrera sous la forme qui leur convient.

Et voici, près de ces vaudevillistes en délire, une page, une simple page émue d'un poète. Un panneau de Willette est ici P<c<? Do~M'Ke, qui fut jadis à ce < Chat Noir » montmartrois d'où se sont envolés sur Paris quelques-uns de nos contemporains pour l'instant notoires. Quand il peignit cela, il y a vingt ans, Willette avait voulu magnifier Pierrot, le Pierrot fourbe, vicieux, mais baisant quand même l'idéal ailé sur les lèvres, le Pierrot des pantomimes de ChampQeury, de Banville et de Debureau, qui, en ces années, retrouvait la faveur fugitive des foules; et le mystique, dont se double le bohème Willette, apparaissait dans cette toile délicieusement effarante où, à un pôle et à l'autre du ciel, les tours de Notre-Dame et les bras empennés d'un moulin de la Butte trouent les brumes de suie. Marche à l'étoile, course à l'abîme, danse macabre de Pierrots décavés jetés au suicide par les cartes, l'amour et la muse verte, de Pierrettes en regrets de leurs voiles d'épousées, en gaieté déjà de leurs crêpes de veuves, brinqueballant de mortuaires couronnes d'immortelles d'un jaune symbolique et blagueur; xxxm.rÉRtonE..t7