Indépendamment du cabinet mobile'et du cabinet fixe sur un support, une troisième combinaison consiste à superposer deux cabinets l'un sur l'autre; on obtient ainsi l'armoire à deux corps et à quatre vantaux. Ce dernier modèle, type- de la véritable armoire indépendante, de l'armoire-meuble, ne parait guère avant le milieu du xvi" siècle; il doit son origine à la réforme générale, du mobilier opérée par les maîtres de Fontainebleau.
La mode s'empressa d'adôpter. ces nouveaux meubles, élégants et pratiques, qui permettaient de disposer en bel étalage les affiquets précieux de la toilette féminine. On les appelait, comme précédemment, des armoM'es ou des co.&MM!s ung cabinet de boys de noyer à marqueterie, de six pieds de hault, à quatre guichets fermant à clef, enrichis de moresque blanche~, doublé par dedans, par hault, de vellours cramoisy brun et d'un ruban de soye argenté » (Fë/~e GoM/~e/ 1572). On doublait également les intérieurs avec du drap d'or, ). Chapelets de cristal deroc-he. 2.5~'M:<'a.s~)'d6~moHe!(Cotgravc). 3. Petits ciseaux. 4. Rinceaux gravés dans le bois et remplis de pâte blanche.
De_perlesd'.0richt semez:
De gantz iavez et parfumez,
De muscq plus cher qu'or de ducat,
D'ambre fin et savon muscat,
De.pouidre de Cipreet pommade
Pour restaurer la couleur fade
D'eaux de Damas, d'osiitetz, de roses
EnNoHes de verres enc)oses.
Et parmy tant divers joyaulx,
Sont les riches et gros signeaux,
Les patenostrës cristallines 1
CeDesdeStrin~etCoraHnes,
De pérles et de fin rubis,
Qui :sont mises sur.les habitz
Puis les.houppes d'or et.de soye,
Pour mieûtx se monstrer par la voye,
Puis les mignons et fins cdusteàuix,
Les.forccttcs~et-tesciseàulx,
Le miroir, Ja~gentë cscriptoire,
Le chappeau,I'esGhiquier d'y voire,
Les heures pour servir a Dieu.
Briëf,- en ce beau et-petit lieu,
Sont tant d'autres chos.esensemb)c
Qu'impossible le dire il semble.
(CORRQZET, Bt[(SO)t du cabinet, 'ta39).