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Titre : Gazette des beaux-arts : courrier européen de l'art et de la curiosité

Éditeur : Gazette des beaux-arts (Paris)

Éditeur : G. WildensteinG. Wildenstein (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (New York)

Éditeur : Gazette des beaux-artsGazette des beaux-arts (Paris)

Date d'édition : 1867-01-01

Contributeur : Blanc, Charles (1813-1882). Directeur de publication

Contributeur : Reinach, Théodore (1860-1928). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Georges (1892-1963). Directeur de publication

Contributeur : Wildenstein, Daniel (1917-2001). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343486585/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 86102

Description : 01 janvier 1867

Description : 1867/01/01 (T22)-1867/06/30.

Description : Collection numérique : Originaux conservés à l'INHA

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2030867

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Il y a peut-être dans cette partie de ses études autant d'imagination que de science. Mais pourquoi s'en plaindre, et comment d'ailleurs procéder autrement? Ancien professeur à l'école d'Athènes, M. Beuté connaît parfaitement ta Grèce, i) l'aime avec passion, la fait aimer aussi, et ses inductions, s'appuyant sur des faits, ont au moins le mérite d'être vraisemblables. Quant aux chapitres sur Velasquez et Murillo, ils sont le résultat d'une étude sérieuse de ces maitres, faite sur leur propre terrain, d'un séjour prolongé à Madrid et à Séville. Tous ceux qui connaissent l'Espagne et les maîtres espagnols reconnaitront la justesse des conclusions auxquelles arrive M. Beulé. Je n'entreprendrai pas d'ailleurs de suivre l'auteur d'un bout à l'autre de son livre. Je me contenterai d'indiquer particulièrement le sujet par lequel il commence et celui par lequel il finit. Aussi bien ces deux sujets n'en font qu'un, puisqu'ils traitent l'un et l'autre des questions les plus délicates relatives à l'organisation des Beaux-Arts dans notre pays.

Dans un premier chapitre ayant pour titre Dis principe des 7?a'y)OSth'OKS., M. Beulé démontre d'abord que les expositions publiques ou particulières, dont les modernes croient trop facilement avoir eu l'initiative, ne sont qu'une invention renouvelée des Grecs. Il prouve la passion singulière qui entraînait les anciens à se former des collections. I) montre que les encouragements fastueux dont nous nous vantons ne sont rien en comparaison des prodigalités classiques il rappelle qu'Alexandre couvrait d'or les tableaux d'Apettes; qu'Attale donnait, pour un seul de ces tableaux, une somme équivalente à deux ou trois millions de nos jours; que « Démétrius Poliorcète s'exposait à ne point prendre Rhodes, plutôt que d'attaquer le côté de la ville où se trouvait un tableau de Protogène que « Nicomède, roi deBithynie, offrait aux habitants de Cnide de payer toutes leur dettes s'ils lui cédaient la Vénus de Praxitèle, et que les Cnidiens refusaient. » Il nous fait entrevoir ce qu'était la pinacothèque des Propylées, à Athènes,' ce que devaient être aussi celles des temples de Delphes, de Corinthe, d'Argos, de Samos, d'Ëphèse, et il se complaît surtout au milieu des merveilles sans nombre entassées pendant dix siècles consécutifs, depuis les origines de l'art grec jusqu'à son avilissement, dans le sanctuaire d'Olympie. Que devaient être des concours comme ceux de Corinthe et de Délos, quand on voit Athènes confondre, dans son Prytanée, les vainqueurs de ces tuttes pacifiques avec les guerriers triomphants? Zeuxis, Apelles, Parrhasius, Timanthe, Phidias, Alcamène, Praxitèle, Potyciète, voilà les héros couronnés tour à tour dans ces glorieux combats. Concevons l'émulation qui mettait aux prises à la fois des écoles aussi fécondes et aussi diverses que celles d'Athènes, de Corinthe, de Sicyone, d'Égine et de Sparte; repsésentons-nous l'incomparable fécondité d'une, telle concurrence, et, pénétrés de ces souvenirs, soyons humbles vis-à-vis de nous-mêmes et pleins d'admiration à t'égard du passé. Sans doute on peut dire que tout cela n'est que du mirage, presque du roman, et que nous n'en savons pas assez long sur l'organisation des beaux-arts chez les anciens, pour nous enflammer ainsi. Mais cette objection n'est que spécieuse, car si l'on ignore presque tout sur cette organisation, les résultats qu'elle a donnés nous sont acquis, et nous les voyons assez merveilleux pour que l'enthousiasme qu'ils excitent en nous remonte des effets a la cause, c'est-à-dire des œuvres aux institutions mêmes. En ce qui nous concerne, nous avons tous les éléments du.procès. Les causes nous sont connues aussi bien que les effets, et si les œuvres deviennent de plus en plus tristes à mesure que nous avançons davantage, il est imposible de ne pas dénoncer les institutions. 0

Qu'ont été nos expositions modernes depuis l'an 1673, où l'Académie de peinture exposa ses propres œuvres en plein air dans la cour du Palais-Royal, jusqu'à l'année 1867, où les arts et les industries de tous les pays viennent se heurter et se confondre au milieu du plus vaste et du plus informe des bazars? Ce ne sont ni la popularité, ni les encouragements qui ont manqué aux artistes. Si les Salons de Diderot montrent la vogue dont le dix-huitième siècle entourait les expositions, notre presse