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Titre : Oeuvres illustrées ; 4. La reine Margot. 4, 1 / par Alexandre Dumas ; éd. ill. par E. Lampsonius et Lancelot

Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte

Éditeur : Calmann Lévy (Paris)

Date d'édition : 18

Contributeur : Lampsonius, Eugène (1822-1871). Illustrateur

Contributeur : Lancelot, Dieudonné Auguste (1822-1894). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb388585722

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres illustrées

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12417486p

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38858669f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 178-186 p. : ill.

Format : Nombre total de vues : 182

Description : [La reine Margot (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k202877g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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émotion d'un quart d'heure, vois-tu, ma reine, comme je n'en avais jamais éprouvé, comme j'avais cru qu'il n'en existait pas. Aussi j'étais là, haletante, suspendue, muette, quand tout à coup mon héros a disparu.

Comment cela?

– S;«s une pierre que lui a jetée une vieille femme; alors, comme Cyrus, j'ai retrouvé la voix, j'ai crié A l'aide, au secours Nos gardes sont venus, l'ont pris, l'ont relevé, et enfin l'ont transporté dans la chambre que tu me demandes pour ton protégé.

Hélas! je comprends d'autant mieux cette histoire, chère Henriette, dit Marguerite, que cette histoire est presque la mienne.

Avec cette différence, ma reine, que, servant mon roi et ma religion, je n'ai point besoin de renvoyer M. Annibal de Coconas.

Il s'appelle Annibal de Coconas reprit Marguerite en éclatant de rire.

C'est un terrible nom, n'est-ce pas? dit Henriette. Eh bien! celui qui le porte en est digne. Quel champion, mordi! et que de sang il a fait. couler Mets ton masque, ma reine nous voici à l'hôtel.

– Pourquoi donc mettre mon masque ?

Parce que je veux te montrer mon héros. Il est beau?

ïl m'a semblé magnifique pendant ses batailles. Il est vrai que c'était la nuit à la lueur des flammes. Ce matin, à la lumière du jour, il m'a paru perdre un peu, je l'avoue. Cependant je crois que tu en seras contente.

Alors, mon protégé est refusé à l'hôtel de Guise; j'en suis fâchée, car c'est le dernier endroit où l'on viendrait chercher un huguenot.

Pas le moins du monde je le ferai apporter ici ce soir l'un couchera dans le coin à droite, l'autre dans le coin à gauche.

Mais, s'ils se reconnaissent, l'un pour protestant, l'autre pour catholique, ils vont se dévorer. – Oh il n'y a pas de danger, M. de Coconas a reçu dans la figure un coup qui fait qu'il n'y voit presque pas clair, ton huguenot a reçu dans la poitrine un coup qui fait qu'il ne peut presque pas remuer, et puis, d'ailleurs, tu lui recommanderas de garder le silence à l'endroit de la religion, et tout ira à merveille.

Allons, soit

Entrons, c'est conclu.

Merci, dit Marguerite en serrant la main de son amie.

Ici, madame, vous redevenez Majesté, dit la duchesse ae Nevers permettez-moi donc de vous faire les honneurs de l'hôtel de Guise comme ils doivent être faits à la reine de Navarre. `

Et la duchesse, dcscjndant de sa litière, mit presque un genou en terre pour aider Marguerite à des-

cendre à son tour; puis, lui montrant de la main la porte de l'hôtel gardée par deux sentinelles, arquebuse à la main, elle suivit à quelques pas la reine qui marcha majestueusement précédant la du chesse, qui garda son humble attitude tant qu'elle put être vue. Arrivée à sa chambre, la duchesse ferma sa porte; et, appelant sa camérière, Sicilienne des plus alertes

Mica, lui dit-elle en italien, comment va M. le comte?

Mais de mieux en mieux, répondit celle-ci. Et que fait-il?

En ce moment, je crois, madame, qu'il prend quelque chose.

Bien dit Marguerite, si l'appétit revient, c'est bon signo..

Ah c'est vrai j'oubliais que tu es une élève d'Ambroise Paré. Allez, Mica.

Tu la renvoies?

Oui, pour qu'elle veille sur nous.

Mica sortit.

Maintenant, dit la duchesse, veux-tu entrer chez lui, veux-tu que je le fasse venir?

Ni l'un, ni l'autre; je voudrais le voir sans être vue.

Que t'importe, puisque tu as ton masque? ° Il peut me reconnaître à mes cheveux, à mes mains, à un bijou.

Oh comme elle est prudente depuis qu'elle est mariée, ma belle reine

Marguerite sourit.

Eh bien mais je ne vois qu'un moyen, continua la duchesse.

– Lequel?

– C'est de le regarder par le trou de la serrure.

Soit! conduis-moi.

La duchesse prit Marguerite par la main, la conduisit à une porte sur laquelle retombait une tapisserie, s'inclina sur un genou, et approcha son œil de l'ouverture que laissait la clef absente. Justement, dit-elle, il est à la table et a le visage tourné de notre côté. Viens.

La reine Marguerite prit la place de son amie et approcha à son tour son œil du trou de la serrure. Coconas, comme l'avait dit la duchesse, était assis à une table admirablement servie, et à laquelle ses blessures ne l'empêchaient pas de faire honneur. Ah mon Dieu s'écria Marguerite en se reculant.

Quoi donc? demanda la duchesse étonnée. Impossible Non Si Oh sut mon âme c'est lui-même

Qui, lui-même?

Chut! dit Marguerite en se relevant et en saisissant la main de la duchesse, celui qui voulait tuer mon huguenot, qui l'a poursuivi jusque dans ma chambre, qui l'a frappé jusque dans mes bras! 1