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Titre : Oeuvres illustrées ; 4. La reine Margot. 4, 1 / par Alexandre Dumas ; éd. ill. par E. Lampsonius et Lancelot

Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte

Éditeur : Calmann Lévy (Paris)

Date d'édition : 18

Contributeur : Lampsonius, Eugène (1822-1871). Illustrateur

Contributeur : Lancelot, Dieudonné Auguste (1822-1894). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb388585722

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres illustrées

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12417486p

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38858669f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 178-186 p. : ill.

Format : Nombre total de vues : 182

Description : [La reine Margot (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k202877g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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échapper un tel mouvement de joie, que la baronne comprit que les deux femmes avaient à causer ensemble, et elle se leva pour se retirer.

A demain donc, dit Marguerite.

A demain, madame.

A propos! vous savez, baronne, continua Marguerite en la congédiant de la main, qu'en public je vous déteste, attendu que je suis horriblement jalouse.

Mais en particulier? demanda madame de Sauve.

– Oh en particulier, non-seulement je vous pardonne, mais encore je vous remercie.

Alors, Votre Majesté permettra.

Marguerite lui tendit la main la baronne la baisa avec respect, fit une révérence profonde et sortit.

Tandis que madame de Sauve remontait son escalier, bondissant comme un chevreau dont on a rompu l'attache, madame de Nevers échangeait avec la reine quelques saluts cérémonieux qui donnèrent le temps aux gentilshommes qui l'avaient accompagnée jusque-là de se retirer.

Gillonne, cria Marguerite lorsque la porte se fut refermée sur le dernier, Gillonne, fais que personne ne nous interrompe.

Oui, dit la duchesse, car nous avons à parler d'affaires tout à fait graves.

Et, prenant un siège, elle s'assit sans façon, certaine que personne ne viendrait déranger cette intimité convenue entre elle et la reine do Navarre, prenant sa meilleure place du feu et du soleil. Eh bien dit Marguerite avec un sourire, notre fameux massacreur, qu'en faisons-nous ? `~ Ma chère reine, dit la duchesse, c'est sur mon àme un être mythologique. Il est incomparable en esprit et ne tarit jamais. Il a des saillies qui feraient pâmer de rire un saint dans sa chasse. Au demeurant, c'est le plus furieux païen qui ait jamais été cousu dans la peau d'un catholique. J'en raffole et toi, que sais-tu de ton Apollo? – Hélas! fit Marguerite avec un soupir.

– Oh oh que cet hélas! m'effraye, chère reine! 1 est-il donc trop respectueux et trop sentimental, ce gentil la Mole! Ce serait, je suis forcée de l'avouer, tout le contraire de son ami Coconas.

Mais non, il a ses moments, dit Marguerite, et cet hélas! ne se rapporte qu'à moi.

Que veut-il dire alors?

Il veut dire, chère duchesse, que j'ai une peur affreuse de l'aimer tout de bon.

Vraiment 1

Foi de Marguerite!

Oh tant mieux La joyeuse vie que nous allons mener alors s'écria Henriette aimer un peu, c'était mon rêve; aimer beaucoup, c'était le tien. C'est si doux, chère et docte reine, de se reposer l'esprit par le cœur, n'est-ce pas? et d'avoir, après

le délire, le sourire. Ah Marguerite, j'ai le pressentiment que nous allons passer une bonne année. Crois-tu ? dit la reine moi, tout au contraire, je ne sais pas comment cela se fait, je vois les choses à travers un crêpe. Toute cette politique me préoccupe affreusement. A propos, sache donc si ton Annibal est aussi dévoué à mon frère qu'il paraît l'être. Informe-toi de cela, c'est important.

Lui, dévoué à quelqu'un ou à quelque chose 1 On voit bien que tu ne le connais pas comme moi. S'il se dévoue jamais à quelque ohose, ce sera à son ambition et voilà tout. Ton frère est-il homme à lui faire de grandes promesses, oh alors, très-bien, il sera dévoué à ton frère; mais que ton frère, tout fils de France qu'il est, prenne garde de manquer aux promesses qu'il lui aura faites, ou, sans cela, ma foi, gare à ton frère i

Vraiment? `

C'est comme je te le dis. En vérité, Marguerite, il y a des moments où ce tigre que j'ai apprivoisé me fait peur à moi-même. L'autre jour, je lui disais Annibal, prenez-y garde, ne me trompez pas, car si vous me trompiez! Je lui disais cependant cela avec mes yeux d'émeraude qui ont fait dire à Ronsard

La duchesse de Nevers

Aux yeux verts,

Quii sous leur paupière blonde,

Lancent sur nous plus d'éclairs

Que ne font vingt Jupitcrs

Dans les airs

Lorsque la tempête gronde.

– Eh bien?

– Eh bien je crus qu'il allait me répondre Moi, vous tromper! moi, jamais! etc., etc. Sais-tu ce qu'il m'a répondu?

Non.

Eh bien! juge l'homme Et vous, a-t-il répondu, si vous me trompiez, prenez garde aussi car, toute princesse que vous êtes. Et, en disant ces mots, il me menaçait, non-seulement des yeux, mais du doigt, de son doigt sec et pointu, muni d'un ongle taillé en fer de lance, et qu'il me mit presque sous le nez. En ce moment, ma pauvre reine, je te l'avoue, il avait une physionomie si peu rassurante, quo j'en tressaille, et, tu le sais cependant, je ne suis pas trembleuse.

Te menacer, toi, Henriette, il a osé?

Eh mordi je le menaçais bien, moi Au bout du compte, il a eu raison. Ainsi, tu vois, dévoué jusqu'à un certain point, ou plutôt jusqu'à un point très-incertain.

Alors, nous verrons, dit Marguerite rêveuse, je parlerai à la Mole. Tu n'avais pas autre chose à me dire?

– Si fait une chose des plus intéressantes et