ment la même, ou tout au moins la. pareille de celle qu'elle avait fait remettre à Charlotte. Elle enen^ leva une parcelle de la grosseur d'une perle sur le bout d'une aiguille d'or, rentra chez elle, la. présenta au. petit singe que lui avait donne Henri le soir même. L'animal, affriandé par l'odeur aromatique, la dévora avidement, et, s'arrondissant dams sa corbeille, se rendormit. Catherine attendit un quart d'heuia..
Av^ela moitié de ce qu'il vient de manger 1», dit Catherine, mon chien Brunot est mort enflé en une minute. On m'a jouec Est-ce René ? René C'est impossible. Alors c'est donc Henfi ô fatalité! c'est
~~r't écoulés depuis les événe-
~jj~ ments que- nous venons de
raconter, lorsqu'un matin
~f sieurs gentilshommes aux
couleurs, de M. de Guise
'rJ entra au Louvre, et que
ton vintattHôneep à la reine de Navarre que ma>dame. la duchesse dc Nevers sollicitait. l'honneur de lui faire sa cour.
Marguerite recevait la visite de madame de Sauve. C'était la. première fois que la belle baronne sortait depuis sa prétendue maladie. Elle avait su que la reine avait manifesté à son mari une grande inquiétude de cette indisposition, qui avait été pendant près d'une semaine le bruit de la cour, et elle venait, la remercier.
Marguerite la félicitait sur sa convalescence et sur le bonheur qu'elle avait eu d'échapper à l'accès subit de ce mal étrange dont, en sa. qualité de fille de France, elle ne pouvait manquer d'apprécier toute la gravité.
-Vous viendrez j'espère, à* cette grande. chasse I
clair, puisqu'il doit régner, il ne peut pas mourir. Mais peut-être n'y a-t-il que le poison qui soit impuissant, nous verrons bien en essayant du fer. Et Catherine se coucha en tordant dans son esprit une nouvelle pensée qui se trouva sans doute complète le lendemain.; car, le lendemain, elle appela son capitaine des gardes, lui remit une lettre, lui ordonna de la porter à son adresse, et de ne la remettre qu'aux propres mains de celui à qui elle était adressée.
Elle était adressée au sire de Louviers de Maurevel, capitaine des pétardiers: du roi., rue de la Cerisaie, près de l'Arsenal.
XXVIII
LA LETTRE DE ROME.
uelques jours s'étaient
une litière escortée de plu-
déjà remise une fois, demanda Marguerite, et qui doit avoir lieu définitivement demain. Le temps est doux pour un temps d hiver. Le soleil a rendu la terre plus molle, et tous nos chasseurs prétendent que ce sera un jour des plus favorables.
– Mais, madame, dit la baronne, je ne sais si je serai assez bien remise.
– Bah reprit Marguerite, vous ferez un effort puis, comme je suis une guerrière, moi, j'ai autorisé le roi à disposer d'un petit cheval de Béarn que je devais monter et qui vous portera à merveille. N'en avez-vous point encore entendu parler? Si fait, madame, mais j'ignorais que ce petit cheval eût été destiné à l'honneur d'être offert à Votre Majesté sans cela, je ne l'eusse point accepté.
Par orgueil, baronne?
Non, madame, tout au contraire, par humilité.
– Donc, vous viendrez?
Votre Majesté me comble d'honneur. Je vien- drai, puisqu'elle l'ordonne.
Ce fut en ce moment qu'on annonça- madame la i duchesse de Nevers. A- ce nom, Marguerite laissa