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Titre : Oeuvres illustrées ; 4. La reine Margot. 4, 1 / par Alexandre Dumas ; éd. ill. par E. Lampsonius et Lancelot

Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte

Éditeur : Calmann Lévy (Paris)

Date d'édition : 18

Contributeur : Lampsonius, Eugène (1822-1871). Illustrateur

Contributeur : Lancelot, Dieudonné Auguste (1822-1894). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb388585722

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres illustrées

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12417486p

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38858669f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 178-186 p. : ill.

Format : Nombre total de vues : 182

Description : [La reine Margot (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k202877g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Elle attendait donc avec un visage composé le moment où la porte s'ouvrirait, et où quelque serviteur tout pâle et tout, effaré entrerait en criant Majesté, le roi de Navarre se meurt et madame de Sauve est morte » Quatre heures du soir sonnèrent. Catherine achc- vait son goûter dans la volière où elle émiettait des ~°~, biscuits à quelques oiseaux rares qu'elle nourrissait de sa propre main. Quoique son visage comme toujours fût calme et même morne, son cœur battait violemment au moindre bruit.

La porte s'ouvrit tout à coup.

Madame, dit le capitaine des gardes, 1» roi de Navarre est.

Malade? interrompit vivement Catherine. Non, madame, Dieu merci et Sa Majesté semble se porter à merveille.

Que dites-vous donc alors?

Que le roi de Navarre est là. Que me veut-il ? j Il apporte à Votre Majesté un petit singe éb l'espèce la plus rare.

En ce moment, Henri entra tenant unecarbeîîï« à la main et caressant un ouistiti eouehé dans cette corbeille.

Henri souriait en entrant et paraissait tout entier au charmant petit a»îmal qu'il apportait; mais, si préoccupé <ju'il fMrifc, il n'en perdit point ce premier coup Û'ml qm îtii Misait dans les circonstances difficiles.. #iift»t â Catherine, elle était fort pâle, d'une pâleur ftii croissait an fur et à mesure qu'elle voyait §w les joues du jeune homme qui s'approchait i'elk circuler le Termillon de la santé.

La reine mère î ut étonrâie à ce coup. Elle accepta machinalement h fmeaaA de Henri, se troubla, lui fit compliment sur m hume mine, et ajouta: Je suis d'autant fins &m âe vous voir si bien portant, mon fils, que fatals «oteuiti dire que vous étiez malade, et que, si je me le rappelle <bien, vous vous êtes plaint m ma présence d'une indisposition mais je comprends maintenant, ajoutat-elle en essayant de sourire c'était quelque prétexte pour vous rendre libre.

– J'ai été fort malade en effet, madame, répondit Henri, mais un spécifique usité dans nos montagnes; at<pi me vient de ma mère, a guéri cette indisposition.

– Ah! vous m'apprendrez la recette, n'est-ce pas, Henri? dit Catherine en souriant cette fois véritablement, mais avec une ironie qu'elle ne*put déguiser. Quelque contre-poison, murmura^eile; nous aviserons à cela, ou plutôt, non. Voyant madame de Sauve malade, il se sera défié. En vérité, c'est à croire que la main" de Dieu est étendue sur cet homme.

Catherine attendit impatiemment la nuit. Madame de Sauve ne parut point. Au jeu, elle en de-

manda des nouvelles, on lui répondit qu elle était de plus en plus souffrante. Toute la soirée elle fut inquiète, et l'on se demandait avec anxiété quelles étaient les pensées qui pouvaient agiter ce visage d'ordinaire si immobile.

Tout le monde se retira. Catherine se fit coucher et déshabiller par ses femmes puis, quand tout le monde fut couché dans le Louvre, elle se releva, passa une longue robe de chambre noire, prit une lampe, choisit parmi toutes ses clefs celle qui ouvrait la porte de madame de Sauve, et monta chez sa dame d'honneur.

Henri avait-il prévu cette visite, était-il occupé chez lui, était-il caché quelque part, toujours est-il que la jeune femme était seule.

Catherine ouvrit la porte avec précaution, traversa- l'antichambre, entra dans le salon, déposa sa lampe sur un meuble, car une veilleuse brûlait près de la malade, et, comme une ombre, elle se glissa dans b chambre à coucher.

Dariole, étendue dans un grand fauteuil, dormait prés du lit de sa maîtresse.

Ce lit était entièrement fermé par les rideaux. La respiratiffla de la jeune femme était si légère, qu'un instant Catherine pensa qu'elle ne respirait plus.

Enfin, elle entendît tra iéger souffle, et, avec une joie maligne, elle vint Jewar le rideau afin de constater par elle-même l'effet du terrible poison, tressaillant d'avance à l'aspect fte cette livide pâleur ou de cette dévorante pourpre d'une fièvre mortelle qu'elle espérait mais, au lieu de tout cela, calme, les yeux doucement clos par lettre Manches paupières, la boucherose et entr'oUwrte^ sa joue moite doucement appuyée sur un de ses bras gracieusement arrondi, tandis que l'autre, frais et nacré, s'allongeait sur le damas cramoisi qui lui servait de couverture, la belle jeune femme dormait presque rieuse encore. Car sans doute quelque songe charmant faisait écloresur ses lèvres le sourire, et, sur sa joue, ce coloris d'un bien-être que rien ne trouble.

Catherine ne put s'empêcher de pousser un cri de surprise, qui réveilla pour un instant Dariole. La reine mère se jeta derrière les rideaux du lit.

Dariole ouvrit les yeux; mais, accablée de sommeil, Bam même chercher dans son esprit engourdi la cause de son réveil, la jeune fille laissa retomber sa lourde paupière et se rendormit.

Catherine, alors, sortit de dessous son rideau, et, tournant son regard vers les autres points de l'appartement, elle vit sur une petite table un flacon de vin d'Espagne, des fruits, des pâtes sucrées et deux verres. Henri avait dû venir souper chez la baronne, qui visiblement se portait aussi bien que lui. Aussitôt Catherine, marchant à sa toilette, y prit la petite botte d'argent au tiers vide. C'était «xacte-