Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 110 à 110 sur 182

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Oeuvres illustrées ; 4. La reine Margot. 4, 1 / par Alexandre Dumas ; éd. ill. par E. Lampsonius et Lancelot

Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte

Éditeur : Calmann Lévy (Paris)

Date d'édition : 18

Contributeur : Lampsonius, Eugène (1822-1871). Illustrateur

Contributeur : Lancelot, Dieudonné Auguste (1822-1894). Illustrateur

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb388585722

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres illustrées

Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12417486p

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38858669f

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 178-186 p. : ill.

Format : Nombre total de vues : 182

Description : [La reine Margot (français)]

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k202877g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


eut un riche salaire. On fit t

transporter les blessés chez M. le duc d'Alençon, et l'on envoya chercher maître Ambroise Paré. Lorsqu'il arriva, ni l'un ni l'autre n'avait encore "épris connaissance.

La Mole était le moins maltraité des deux le coup d'épée l'avait frappé au-dessous de l'aisselle droite, mais n'avait offensé aucun organe essentiel quant à Coconas, il avait le poumon traversé, et le soufile qui sortait par la blessure faisait vaciller la fiamrne d'une bougie.

Maître Ambroise Paré ne répondait pas de Coconas.

Madame de Nevers était désespérée c'était elle qui, confiante dans la force, dans l'adresse et le courage du Piémontais, avait empêché Marguerite de s'opposer au combat. Elle eût bien fait porter Coconas à l'hôtel de Guise pour lui renouveler dans cette seconde occasion les soins de la première; mais d'un moment à l'autre son mari pouvait arriver de Rome, et trouver étrange l'installation d'un intrus dans le domicile conjugal.

Pour cacher la cause des blessures, Marguerite avait fait porter les deux jeunes gens chez son frère, où l'un d'eux, d'ailleurs, était déjà installé, en disant que c'étaient deux gentilshommes qui s'étaient laissés choir de cheval pendant la promenade; mais la vérité: fut divulguée par l'admiration du capitaine témoin du combat, et l'on sut bientôt à la cour que deux nouveaux raffinés venaient de naître au grand jour de la renommée.

Soignés par le même chirurgien qui partageait ses soins entre eux, les deux blessés parcoururent les différentes phases de convalescence qui ressortaient du plus ou du moins de gravité de leurs blessures. La Mole, le moins grièvement atteint des deux, reprit le premier connaissance. Quant à Coconas, une fièvre terrible s'était emparée de lui, et son retour à la vie fut signalé par tous les signes du plus affreux délk«.

XVII

LE CONFRÈRE DE MAITRE AMBROISE TARE".

c tombereau danslequel on

avait placé Coconas et la

141o1e reprit la route de Pa-

ris, suivant dans l'ombre

le groupe qui lui servait

de guide. Il s'arrêta au

Louvre; le conducteur re-

Quoique enfermé dans la même chambre que Coconas, la Mole, en reprenant connaissance, n'avait pas vu son compagnon, ou n'avait, par aucun signe, indiqué qu'il le vît. Coconas, tout au contraire, en rouvrant les yeux, les fixa sur la Mole, et cela avec une expression qui eût pu prouver que le sang que le Piémontais venait de perdre n'avait en rien diminué les passions de ce tempérament de feu.

Coconas pensa qu'il rêvait, et que dans son rêve il retrouvait l'ennemi que deux fois il croyait avoir tué; seulement le rêve se prolongeait outre mesure. Après avoir vu la Mole couché comme lui, pansé comme lui par le chirurgien, il vit la Mole se soulever sur ce lit, où lui-même était cloué encore par la fièvre, la faiblesse et la douleur, puis en descendre, puis marcher au bras du chirurgien, puis marcher avec une canne, puis enfin marcher tout seul. Coconas, toujours en délire, regardait toutes ces différentes périodes de la convalescence de son compagnon d'un regard tantôt atone, tantôt furieux, mais toujours menaçant. Tout cela offrait à l'esprit brûlant du Piémontais un mélange effrayant de fantastique et de réel. Pour lui la Mole était mort, bien mort, et même plutôt deux fois qu'une, et cependant il reconnaissait l'ombre de ce la Mole couchée dans un lit pareil au sien; puis il vit, comme nous l'avons dit, l'ombre se lever, puis l'ombre marcher, et, chose effrayante, marcher vers son lit. Cette ombre, que Coconas eût voulu fuir, fût-ee au fond des enfers, vint droit à lui et s'arrêta à son chevet, debout et le regardant; il y avait même dans ses traits un sentiment de douceur et de compassion que Coconas prit pour l'expression d'une dérision infernale.

Alors s'alluma dans cet esprit, plus malade peutêtre que le corps, une aveugle passion de vengeance. Coconas n'eut plus qu'une préoccupation, celle de se procurer une arme quelconque, et, avec cette arme, de frapper ce corps ou cette ombre de la Mole qui le tourmentait si cruellement. Ses habits avaient été déposés sur une chaise, puis emportés, car, tout souillés de sang qu'ils étaient, on avait jugé à propos de les éloigner du blessé, mais on avait laissé sur la même chaise son poignard, dont on ne supposait pas qu'avant longtemps il eût l'envie de se servir. Coconas vit le poignard pesant trois nuits