enracinée que t'amour des profits, il faut croire que )c régime protecteur et toutes ses conséquences directes et indirectes s.'évanouiraient avec l'illusion qui les a fait naître. Vous ne serez donc pas surpris, Monsieur, que je désire' voir cette démonstration revêtue de l'évidence invincible que communique. )a langue des équations. Vous ne trouve-' rez pas mauvais non plus que je m'adresse'a vous car, parmi tous les probtémes. qu'offrent les sciences que vous cultivez avec tant de gloire, il n'en est certainement aucun plus digned'occ'.iper, au moins quelques instants, vos puissantes facultés. J'ose dire que celui qui en donnerait une solution irréfutab)c, n'eût-i) fait que cela dans'ce monde,' aurait assez fait pour f'humanité et pour sa propre renom-
mée.
Permettez-moi donc d'étab)ir en langue vuigaire ce que je voudrais voir mettre,en langue mathématique: Supposons qu'un couteau anglais se donne-'en France pour 2 fr.
Celaveut dire qu'il s'échange contre 2 fr. ou tout autre objet vatant lui-même 2 fr., par exempte une paire de gants de ce prix. Admettons qu'un couteau semblable ne puisse se faire chez nous à moins de 3 fr.
Dans ces circonstances, un coutelier français s'adresse' au gouvernement, et iui dit: Protégez-moi. Empêchez mes compatriotes d'acheter des couteaux anglais, et''moi je me charge de les pourvoir à 3 fr.
Je dis que ce renchérissement d'un franc sera gagné une /bM, mais j'ajoute qu'il sera perdu deux fois par la; France. et que le même phénomène se présentera dans tous les cas analogues.
D'abord, finissons-en avec les 2 fr..qui sont en dehors du renchérissement. En tant que cela concerne ces 2 fr., il est bien clair que l'industrie française n'aura rien gagné ni