Iahveh peut quelque chose; Iahveh était la grandissime figure qui dominait l'histoire d'Israël mais ne fût-ce que par ses rébellions et ses blasphèmes, Israël existait encore à côté de Iahveh. La lutte durait entre Jacob et le dieu. Maintenant les conséquences de l'esprit judaïque apparaissent. Le Pacte produit ses effets.
Iahveh est fort en raison directe de la faiblesse de son peuple, puissant en raison de son humiliation. Le plus humble des peuples avait besoin, pour vivre et triompher, du plus puissant des dieux.
Qu'y a-t-il à faire pour ces hommes si faibles entre les mains de ce dieu si fort ?
S'en remettre à lui entièrement et sans réserve.
Tout attendre de lui.
Ne rien attendre d'eux-mêmes.
Ne rien demander à leur effort.
S'abandonner comme la feuille qu'emporte le vent, l'épave qu'entraîne le fleuve, la pierre que lance la fronde. Et, simplement, observer les ordonnances.
En effet, entre lui et son dieu, le Juif a créé un pacte. Donnant, donnant. Le Juif a promis à son dieu d'obéir à sa loi; en revanche, il s'en remet à lui pour toutes choses. Tous ceux qui me voient se raillent de moi; ils grimacent des lèvres, ils secouent la tête.
Il s'en remet à Iahveh, disent-ils qu'il le fasse échapper, qu'il le délivre, puisqu'il met son plaisir en lui.
En effet, c'est toi qui me fis sortir du ventre de ma mère, qui me fis reposer en sûreté sur ses mamelles; c'est à toi que je fus remis en sortant du sein maternel; depuis le ventre de ma mère, tu es mon dieu.
Ne te tiens donc pas loin de moi, quand la détresse est proche, quand il n'y a personne pour me secourir.
Iahveh, ne te tiens pas loin toi, ma force, hâte-toi de me délivrer de l'épée.
Et je raconterai partout ta gloire; je te célébrerai; je te glorifierai. je m'acquitterai de mes vœux envers toi (i).
« Aide-toi, le ciel t'aidera M, cela n'est pas un précepte juif, cela est un précepte païen. Cela veut dire, d'abord, qu'il faut (1) Psaumes, xxn, 7-~5.