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Le Progrès de la Côte-d’Or, 26 mars 1896

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Le Progrès de la Côte-d’Or
26 mars 1896


Extrait du journal

NOTRE GARNISON A la Malaoièrb. — Lundi, le général Grasset, commandant la 30* brigade d’in fanterie, a passé, à deux heures de l’après-midi, l'inspection du 27* de ligne au champ de manœuvre de la Matadtère. Après divers mouvements d’ensemble, le régiment a très correctement défilé de vant le général. Hier, à sept heures du matin, c’était le 26- dragons, dont le général Brlols passait l’inspection. Dégradation militaire. — Hier matin, à neuf heures, a eu lieu, à Bourges, la pa rade d’exécution du sergent Blanc, de la 8 section d’infirmiers, condamné, le 10 mars, à deux ans de travaux publics pour désertion a l’intérieur en temps de paix, et du soldat Thomas, du 56 de ligne, con damné à la môme peine pour désertion, à la date du 17 mars, Ils ont été amenés de la prison mili taire par un piquet du 95* de ligne, à l’effet d’y entendre la lecture de leur sen tence en présence d’un détachement de abaque régiment de la garnison et des recrues ayant moins de trois mois de ser vice. Il n’y avait guère qu’une cinquantaine de curieux, sur l’esplanade Marceau, pour assister à celte parade d’exécution. Après les formalités d’usage, les con damnés, qui étalent vêtus du costume des prisonniers, ont défilé sur le front des troupes rangées en carré : le premier, très ému, était livide; le second, au contraire, ne paraissait nullement troublé et avait l’air d’ôtre absolument Indifférent à ce qui se passait autour de lui. Tous deux ont été reconduits par les gendarmes à la prison militatre, où ils attendront leur transfert à Marseille, pour y être tenus à la disposition de M. le général commandant le 15- corps d'armée chargé de les diriger sur les établissements pénitentiaires où Ils doivent subir leur peine....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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