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Le Progrès de la Côte-d’Or, 27 février 1875

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Le Progrès de la Côte-d’Or
27 février 1875


Extrait du journal

On lit dans le Siècle : Le Journal officiel annonce que M. Buffet a reçu de M. le président de la Ré publique la mission de former le nouveau cabinet. Le président de l’assemblée est retenu à Mirecourt, dans les Vosges, par un deuil de famille. D’après l’agence Ha vas, le ministère ne sera pas constitué avant deux ou trois jours. Quelle en sera la composition ? On n’a encore à cet égard aucune information exacte. Il est bien visible que les anciens coalisés du 24 mai déploient de grands efforts pour que les éléments du nouveau cabinet soient pris dans leurs rangs. On écrit en effet de Versailles à l’agence Havas que des dépu tés de la droite modérée et du centre droit, qui ont voté contre la constitution de la République, sont allés au nombre de 70 déclarer au chef de l’Etat qu’ils étaient prêts à lui accorder leur concours. Ces monarchistes n’ignorent pas sans doute que la République existe légalement, et qu’en prenant cet engagement ils s’obli gent non-seulement à la respecter dans sa constitution actuelle, mais encore à la dé fendre, à la servir loyalement. Si la sou daine conversion des monarchistes était sincère, nous n’aurions qu’à nous réjouir pour le pays ; car la République du 25 février demeure ouverte à tous les dé vouements. Mais si ces opiniâtres adver saires des lois constitutionnelles se cou vraient le visage d’un masque, s’ils se disposaient à jouer une comédie d'intri gue, nous les avertissons qu’un pareil projet ne tarderait pas à tourner à leur confusion. La majorité du 24 mai est détruite ; il s’est formé dans l’assemblée une nou velle majorité, une majorité républicaine, pour donner au pays un gouvernement, des institutions qu’elle est résolue à protéger non-seulement contre les conspi rateurs, mais aussi contre les intrigants. C'est pourquoi cet assaut livré aux port< feuilles nous laisse parfaitement cal mes. Le cabinet sera composé d’hommes modérés, mais sincèrement décidés à res pecter et à faire respecter la constitution républicaine, ou bien il ne trouvera point dans l’assemblée l’appui des honnêtes gens qui ont voulu assurer le présent et l’avenir du pays en fondant la Républi que....

À propos

Le Progrès de la Côte-d'Or était un journal républicain radical basé à Dijon, fondé en 1869 par l'homme politique Joseph Magnin, conseiller municipal de Dijon puis membre éminent du gouvernement de la Défense nationale et enfin sénateur innamovible. Grand titre de presse régional, il cessera finalement de paraître à la Libération, en 1944 comme la plupart des journaux ayant continué de paraître sous l'Occupation.

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