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Notice complète:

Titre : Revue historique / dirigée par MM. G. Monod et G. Fagniez

Auteur : Couderc, Camille (1860-1933). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Germer Baillière et Cie (Paris)

Éditeur : Félix AlcanFélix Alcan (Paris)

Éditeur : Presses universitaires de FrancePresses universitaires de France (Paris)

Date d'édition : 1980-07-01

Contributeur : Monod, Gabriel (1844-1912). Directeur de publication

Contributeur : Fagniez, Gustave (1842-1927). Directeur de publication

Contributeur : Bémont, Charles (1848-1939). Directeur de publication

Contributeur : Pfister, Christian (1857-1933). Directeur de publication

Contributeur : Eisenmann, Louis (1869-1937). Directeur de publication

Contributeur : Charléty, Sébastien (1867-1945). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1980

Description : 1980/07/01 (A104,T264,FASC1)-1980/09/30.

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k18366v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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parfaitement capables de suivre pas à pas la production des ateliers cita-

dins à sa mort en 1681, Vincenzo Tuttavilla possédait un Preti, un Andrea

Vaccaro, un de Maria, un Giordano et trois Codazziz2. Tous ces peintres

sont ses contemporains. Mieux encore certains gentilshommes n'hésitent

pas à accorder leurs préférences à des artistes jeunes et novateurs. En 1725,

Carlo Gambacorta, l'un des représentants les plus cultivés et les plus atta-

chants de l'aristocratie des débuts du xvme siècle, possède, en dehors

d'œuvres rassemblées par ses ancêtres immédiats, un lot important de

peintures extrêmement récentes del Po, de Mattheis, Andrea Belvedere,

mais aussi Martoriello, Nani (né en 1701), et Casissa, ce peintre de fleurs

élève de Belvedere qui occupe également une large place dans la collection

du duc de Canzano. Ainsi donc les indices se multiplient, se recoupent

l'aristocratie encourage largement les champions de la peinture la plus

nouvelle le rococo.

Nous avons fait la part belle, très belle, à la commande aristocratique.

Apparue plus tardivement qu'ailleurs, se rattraperait-elle par son ampleur

et par le bonheur de ses manifestations ? Voire. Nous devons sans plus

tarder rectifier l'angle de vue, adopter un système d'investigation moins

sensible aux grandes parades, moins euphorique, et commencer par sou-

ligner d'un trait accusé le caractère presque exceptionnel, élitiste, des

démarches que nous venons de rapporter. La modernité, le savoir, le

jugement ne sont nullement le fait du groupe tout entier, mais d'une

maigre cohorte, dont nous avons pu faire le tour sans difiiculté. A côté

de ces quelques collections si alléchantes, plaçons les collections encore

plus impressionnantes de certains grands officiers et financiers qu'il ne

faut jamais oublier, plaçons ces amas informes et rétrogrades qui se per-

pétuent jusqu'au bout, introduisons dans notre champ la masse consi-

dérable de collections homogènes mais totalement anonymes dont nous

aurons à juger, et n'oublions pas que certaines familles ne possèdent pas

la moindre sculpture, le moindre tableau, et habitent des demeures singu-

lièrement médiocres. Cette opération achevée, la perspective se modifie.

Elle se modifie plus profondément encore lorsque, fouillant d'un scalpel

indiscret la commande aristocratique la plus éclairée, nous y découvrons

des limites objectives, des tares profondes dans tous les domaines, qu'il

serait trop commode de passer sous silence.

Observons en premier lieu que le mécénat napolitain est plus un fait

personnel sans lendemain qu'une réalité familiale continue. Nous avons

rencontré des hommes qui aimaient l'art et l'encourageaient, mais ils

sont bien seuls et ne parviennent guère à instaurer une tradition durable.

L'histoire de la commande moderne s'écrit ici sous le signe de la disconti-

nuité. C'est pourquoi les palais patriciens demeurent si longtemps des

22. A.S.N. notai '600, Giuseppe Ragucci, scheda 508, prot. 14.