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Notice complète:

Titre : Revue historique / dirigée par MM. G. Monod et G. Fagniez

Auteur : Couderc, Camille (1860-1933). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Germer Baillière et Cie (Paris)

Éditeur : Félix AlcanFélix Alcan (Paris)

Éditeur : Presses universitaires de FrancePresses universitaires de France (Paris)

Date d'édition : 1980-07-01

Contributeur : Monod, Gabriel (1844-1912). Directeur de publication

Contributeur : Fagniez, Gustave (1842-1927). Directeur de publication

Contributeur : Bémont, Charles (1848-1939). Directeur de publication

Contributeur : Pfister, Christian (1857-1933). Directeur de publication

Contributeur : Eisenmann, Louis (1869-1937). Directeur de publication

Contributeur : Charléty, Sébastien (1867-1945). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1980

Description : 1980/07/01 (A104,T264,FASC1)-1980/09/30.

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k18366v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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la conscience de faire partie d'un groupe « professionnel » particulièrement

nombreux. En ce qui concerne les revendications communes, la régulation des

prix agricoles, l'obtention de prix minima garantis, notamment pour les

céréales, la protection douanière et les restrictions imposées aux importa-

tions sont autant d'éléments qui atténuent la situation précaire des paysans

modestes et procurent des profits substantiels aux grands propriétaires. Les

coopératives remplissent la même fonction. Elles protègent les petits exploi-

tants contre les marchands, tout en assurant les gains des gros cultivateurs.

Par l'intermédiaire des coopératives de vente et des contrats préalables, les

paysans ont leur mot à dire dans la détermination des prix, mais ils ont aussi

besoin du concours de l'Etat. Celui-ci doit acheter les excédents pour main-

tenir les prix, accorder des subventions, établir une protection douanière.

Si l'Etat garantit les prix, il est également contraint de les faire plafonner

car celui du pain, par exemple, ne peut dépasser certaines limites. Cette exi-

geance est formulée par les syndicats ouvriers, ce qui permet aux propagan-

distes de la CNCA de dire que ce sont les socialistes qui portent atteinte aux

intérêts paysans. Une autre revendication des syndicats catholiques consiste

à réclamer le déplafonnement des prix agricoles tant que ne plafonneront

pas les prix industriels et, au-delà, tous les articles achetés par les paysans.

Sous la République, les « catholiques » réclament des prix-plancher qui tien-

nent compte des coûts réels.

Ainsi la CNCA, avec le concours de l'Etat patronal, assure la « défense » de

la petite exploitation paysanne tout en procurant des bénéfices accrus aux

grands propriétaires. C'est en somme un Etat au service du grand capital qui

facilite l'intégration des campagnes dans un monde où le capitalisme inten-

sifie et développe son emprise. Les paysans renoncent à fabriquer, comme ils

faisaient autrefois, les produits dont ils ont besoin et les achètent, devenant

consommateurs de produits industriels et créant ainsi un marché pour

l'industrie. Mais, pour pouvoir acheter, ils doivent gagner davantage, soit

en investissant afin d'augmenter la productivité de leur terre, soit en élar-

gissant leur domaine au moyen du fermage, soit encore en cherchant un

travail complémentaire comme salariés. La disproportion grandissante entre

prix agricoles et industriels les pousse toujours davantage dans cette voie.

Ils entrent ainsi dans un système qui les enchaîne de plus en plus et les rend

toujours plus dépendants d'un Etat « tutélaire » et d'un syndicat « mixte »

qui distribue le crédit et contrôle les coopératives. On peut donc dire que le

travail de la cNCA se conjugue avec celui de l'Etat pour permettre au grand

capital d'accentuer l'exploitation du monde rural, même dans une plus

grande proportion que celle des ouvriers agricoles. C'est ce qui fait dire à

P. Vilar que le petit paysan s'exploite lui-même tout en se donnant l'illusion

d'avoir la supériorité et la liberté que confère la propriété.

Il ne faut pas oublier, dans l'activité du syndicalisme catholique,

l'influence que l'Eglise et la classe dirigeante exercent sur les masses popu-

laires, non seulement sur le plan économique, idéologique et politique, mais

également sur le plan « organique », de l'encadrement direct. En effet, outre

la soumission à la hiérarchie ecclésiastique, la protection des responsables

politiques les plus réactionnaires ou le fait que le Roi en personne soit, à un

moment donné, président d'un syndicat, la CNCA a toujours eu à sa tête

(notamment au plan national, au niveau de la Junta Directiua, du secrétariat

et de la présidence, mais aussi au plan fédéral et local) des grands proprié-

taires terriens, souvent réélus. La « mixité » syndicale et la prééminence des

grands propriétaires ne se font pas sans peine ni conflits. La Fédération des