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Notice complète:

Titre : Revue historique / dirigée par MM. G. Monod et G. Fagniez

Auteur : Couderc, Camille (1860-1933). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Germer Baillière et Cie (Paris)

Éditeur : Félix AlcanFélix Alcan (Paris)

Éditeur : Presses universitaires de FrancePresses universitaires de France (Paris)

Date d'édition : 1980-07-01

Contributeur : Monod, Gabriel (1844-1912). Directeur de publication

Contributeur : Fagniez, Gustave (1842-1927). Directeur de publication

Contributeur : Bémont, Charles (1848-1939). Directeur de publication

Contributeur : Pfister, Christian (1857-1933). Directeur de publication

Contributeur : Eisenmann, Louis (1869-1937). Directeur de publication

Contributeur : Charléty, Sébastien (1867-1945). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1980

Description : 1980/07/01 (A104,T264,FASC1)-1980/09/30.

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k18366v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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Ch. E. FREEDEMAN, Joinf-Sfock enferprise irz France 180i'-1867, Chapel

Hill, The University of North Carolina Press, 1979, 234 p.

Les travaux de Ch. E. Freedeman trouvent aujourd'hui leur aboutisse-

ment dans ce livre, de lecture à la fois agréable et passionnante. Il repose

pour l'essentiel sur l'exploitation des dossiers de la série F 12 des Archives

nationales, complétée par toutes les autres sources disponibles (imprimés et

série F 14). C'est donc un travail de première main. La rédaction est d'une

très grande clarté et comme nous allons le voir l'ouvrage n'est pas suscep-

tible d'intéresser uniquement les historiens de l'économie. De plus, son style

le rend accessible à tous.

Freedeman analyse d'abord l'origine et les premières étapes de l'appli-

cation de la loi de 1807. C'est pour lui l'occasion d'étudier non seulement la

nature de ces sociétés, mais aussi les mentalités des responsables français

chargés de traiter ces dossiers. L'attitude du Conseil d'Etat fut sous la Res-

tauration particulièrement restrictive il aurait voulu réserver les autori-

sations non seulement uniquement à des entreprises assurant un service

public, mais encore aux seules initiatives issues d'un milieu restreint

d'hommes d'affaires considérés comme sûrs. L'expérience de la crise de 1825

est d'ailleurs venue renforcer cette prudence. Il a cependant rencontré dans

cette politique, à plusieurs reprises, l'opposition du Conseil général du Com-

merce et du ministère du Commerce, Cependant, il semble difficile de sou-

tenir, comme l'a fait Maurice Lévy-Leboyer, que cette attitude a freiné d'une

manière décisive l'essor du capitalisme français, car le développement de la

société en commandite par actions a été la contrepartie de cette politique

près de 1 800 sociétés de cette nature ont été créées de 1826 à 1837, cette

dernière année marquant un boom exceptionnel. Aux yeux des conseillers

d'Etat et de nombreux hauts fonctionnaires, l'institution se trouvait ainsi

détournée de son but, car elle servait de cadre à l'établissement de très

vastes sociétés. Emile Vincens lança un cri d'alarme justement cette

année-là et préconisa la suppression de cette forme de société. Une commis-

sion fut nommée, une loi fut proposée, mais ne fut pas discutée en réalité

la Chambre lui était hostile, comme elle le fut en cette même année 1838 au

projet gouvernemental de construction des grandes lignes de chemin de fer

par l'Etat, cette coïncidence n'étant pas le fait du hasard. Notons à ce propos

un excellent passage où l'auteur analyse le procès fait aux promoteurs de la

Société des Mines de Saint-Berain et Saint-Léger, qui utilisa pour vendre ses

titres des procédés de promotion publicitaires assez discutables. D'après

Freedeman c'est à cette occasion que fut inventé le slogan « La houille,

pain de l'industrie. » Notons que le promoteur dijonnais de cette affaire,

Samuel Elum, est évoqué par Ph. Jobert dans un récent article des Annales

de Bourgogne sur la faillite Bouault de 1842. Ceci nous montre ce que peut

fournir à la connaissance des affaires une bonne exploitation des archives

judiciaires, le livre de Freedemann nous indiquant la voie à suivre.

De 1834 à 1846, 221 sociétés anonymes furent créées 27 sont des compa-

gnies de chemin de fer elles groupent 80 du capital nominal de l'ensemble

des sociétés. De 1847 à 1859 161 sociétés furent formées mais 40 seulement le

furent entre 1847 et 1851. Le boom de 1852 est particulièrement remarquable:

Freedeman montre le rôle moteur joué par les chemins de fer. Mais il faut

rappeler ici que la cause principale du redémarrage de l'investissement fer-

roviaire est l'adoption, attendue patiemment mais fermement depuis 1847

par les grandes banques, d'une durée de concession de quatre-vingt-dix neuf