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Notice complète:

Titre : Revue historique / dirigée par MM. G. Monod et G. Fagniez

Auteur : Couderc, Camille (1860-1933). Auteur du texte

Éditeur : Librairie Germer Baillière et Cie (Paris)

Éditeur : Félix AlcanFélix Alcan (Paris)

Éditeur : Presses universitaires de FrancePresses universitaires de France (Paris)

Date d'édition : 1980-07-01

Contributeur : Monod, Gabriel (1844-1912). Directeur de publication

Contributeur : Fagniez, Gustave (1842-1927). Directeur de publication

Contributeur : Bémont, Charles (1848-1939). Directeur de publication

Contributeur : Pfister, Christian (1857-1933). Directeur de publication

Contributeur : Eisenmann, Louis (1869-1937). Directeur de publication

Contributeur : Charléty, Sébastien (1867-1945). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34349205q/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 01 juillet 1980

Description : 1980/07/01 (A104,T264,FASC1)-1980/09/30.

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k18366v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 17/01/2011

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profond de sa mission autocratique. Jamais Alexandre Ier n'a perdu

conscience de sa fonction de tsar-imperator il agit en autocrate, en despote

éclairé peut-être, mais en despote tout de même. Le contexte intérieur

en atteste, comme on le voit par le soutien sans défaillance qu'il apporte

à l'action autoritaire d'un Araktcheïev faire le bonheur de son peuple

ne consiste pas à le libérer les timides réformes vis-à-vis du servage sont

probantes. Alexandre Ier cherche peut-être à répondre à ses difficultés

personnelles intérieures par une certaine foi, il ne cherche pas à faciliter

le choix personnel de ses sujets ceux-ci sont et restent des sujets. La

Sainte-Alliance elle-même est une déclaration d'intentions des monarques

elle ne peut en aucun cas servir de référence, même très lointaine, à une

Charte des Nations Unies, car elle fait appel à l'action des princes, au

rôle des Etats qui doivent faire le bonheur des sujets ou des nations, sans

laisser de droits réels à celles-ci. Face à un peuple russe qui avait pris

conscience de sa nationalité en luttant contre l'envahisseur napoléonien,

le choix fait par le tsar est clair le monarque agit en maître paternel,

en batjuska-isar, en petit-père.

Aussi, vis-à-vis de l'extérieur, l'action du tsar est-elle également dirigée

vers la sauvegarde de l'autorité princière, fût-ce aux dépens des volontés

populaires, même si celles-ci, chrétiennes, cherchent à se débarrasser

d'un joug hérétique. On le voit bien dans le cas grec". Lorsque les Grecs

se soulevèrent contre les Turcs, Alexandre Ier est placé dans une situation

inconfortable soutenir les Grecs c'est obtenir, le cas échéant, des avan-

tages vis-à-vis des Turcs, en particulier à propos du problème de Constan-

tinople et des Détroits mais, à l'inverse, c'est renier les principes de

l'Ordre européen, soutenu par la Sainte-Alliance. Suggéré par Capo

d'Istria, un plan « moyen » de mandat européen confié à la Russie pour

aider les Grecs sans abandonner la solidarité monarchique est voué à

l'échec dès que Metternich et Canning s'y opposent. En fait, Alexandre

ne veut pas rompre l'alliance européenne, non seulement parce que

Metternich est un excellent manœuvrier, mais encore parce qu'il est

convaincu de l'intérêt pour tout monarque de soutenir l'ordre existant.

Lorsque, peu avant sa mort, il constate l'impossibilité de se voir confier

une mission au nom de l'Europe, il prend acte alors de l'inanité de ses

efforts la voie est libre pour une action russe individuelle, plus résolue

et plus profitable Nicolas Ier la suivra. N'est-ce pas l'échec d'une poli-

tique extérieure incapable de prendre en compte les désirs de libération

des nationalités ?

De même, à l'intérieur, ce règne d'Alexandre Ier qui se termine avec

6. Consulter sur ce point une intéressante « dissertation d'Eberhard SCHUTZ, Die

europiiische Allianzpolitik Alexanders I und der griechische Unäbhangigkeitskampf 1820-

1830, Wiesbaden, 1975, 152 p.