CHAPITRE XI
QU'IL EST IMPOSSIBLE D'EGALER LES ANCIENS EN LEURS LANGUES
Toutes personnes de bon esprit entendront assez, que cela, que j'ay dit pour la defense de nostre langue, n'est pour decourager aucun de la grecque et latine car tant s'en faut que je soy' de ceste opinion, que je confesse et soustiens celuy ne pouvoir faire œuvre excellent en son vulgaire, qui soit ignorant de ces deux langues, ou qui n'entende la latine pour le moins. Mais je seroy' bien d'avis qu'après les avoir apprises, on ne desprisast la sienne et que celuy qui, par une inclination naturelle (ce