aussi violentes qu'irréfléchies de la part de la presse contre le général Pélissier.
Les Sbéah, que nous avions soumis au mois de mai, n'avaient cédé qu'en partie à l'ascendant de nos armes; quelques fractions s'y étaient soustraites et avaient continué leurs hostilités non-seulement contre nos troupes, mais encore contre nos alliés. Ces fractions insoumises trouvaient leur impunité dans les grottes vastes, profondes, nombreuses, d'un accès excessivement difficile, qui existent dans leurs montagnes. Surprises quelquefois dans leurs vallées, elles demandaient l'Aman puis, la nuit venue, elles s'échappaient, se renfermaient dans leurs refuges imprenables et ne cessaient de nous harceler que lorsque nous avions quitté leur territoire. Dix fois déjà pareille chose était arrivée, lorsque le colonel Cavaignac dut encore marcher contre eux, résolu d'en finir avec un ennemi sans foi, comme sans pitié. Prévenus de cette marche, les Sbéah abandonnèrent le pays plat, et nous les trouvâmes renfermés dans leurs grottes. Le colonel les fit bloquer, et, quelque irrité qu'il fut contre eux, il les fit sommer de se rendre, leur offrant lesmeilleures conditions, Mais nos par-