Kader avait donné en spectacle celle de notre vieil allié Mustapha.
Ayant appris que Ben-Allal se trouvait à Assi-el-Kerma, le colonel Tempoure se dirigea sur ce point qu'il atteignit le 9 novembre après trois jours de marche forcée. A Assiel-Kerma, il sut que l'ennemi en était parti le 8, se dirigeant vers les puits du Gor, où l'Emir l'attendait.
Ben-Allal avait donc près de trois journées d'avance sur nous et il s'agissait de le gagner de vitesse.
M. Tempoure allégea sa colonne; et, ne prenant avec lui que800 hommes d'infanterie, 3 pièces de montagne et 500 chevaux, il se mit sur les traces des réguliers.
A ce moment le temps devient très-mauvais et la pluie tombe à torrents; cela ralentit énorrnérnent notre marche; mais on s'en console par la pensée que celle des réguliers, peu faits à voyager dans la boue, doit en être plus retardée encore; enfin on se saisit un jour de deux misérables habitants du pays qui apprennent au colouel la véritable position de Ben-Allal. Ce chef n'est qu'à 8 à 9 heures de marche de nous. La pluie continue de tomber avec violence, le terrain est entièrement