que possible d'avoir affaire avec nos colonnes; il épie les lacunes que nous sommes souvent forcés de laisser sur notre longue ligne d'opérations, pour se jeter sur quelque tribu et lui enlever ses troupeaux et ses femmes; il attaque et ruine toutes les fractions de ses anciens sujets; mais il ne fait aucune tentative directe contre nos troupes. Malgré cela, cette fois et d'autres encore, il justifiera ce que nous avons déjà dit de lui, que jamais il n'est plus entreprenant que lorsqu'on le croit perdu.
S'étant arrêté dans la t'orèt des Assenas, il y cache son bataillon d'infanterie sous les ordres de Ben-Allal, et, avec 300 hommes, il se jette au sud de Tlemcen, pour attirer à lui les tribus de cette région.
Cependant la position de ce bataillon sous les ordres de Ben-Allal finit par être connue, et l'on sut que ce kalifa devait aller retrouver l'Emir au Maroc. Le colonel Gery se mit à sa poursuite, et faillit le surprendre plusieurs fois. Il était réservé au colonel Tempoure de détruire les restes de cette infanterie à laquelle Abd-el-Kader attachait tant d'importance, et de montrer la tête du meilleur lieutenant de l'Emir à ces mêmes tribus aux quelles Abd-el-