amende de 5,000 francs fut infligée à la tribu. Nous avons dit plus haut que Bou-Maza était allé trouver Abd-el-Kader et lui avait rendu hommage. L'Emir, qui avait vu d'un œil de jalousie l'influence que prenait sur les Arabes celui qu'il regardait comme un rival, l'accueillit avec les dehors de la sympathie mais il mit à profit l'état de souffrance dans lequel il se trouvait pour lui enlever peu à peu les cavaliers qui l'avaient suivi dans le Maroc, puis son trésor, sa tente, ses chevaux de selle et jusqu'à sa femme. Bou-Maza s'échappa seul et comme par miracle des mains d'Abd-el-Kader, et, le lendemain, il fut rejoint par 14 de ses cavaliers seulement.
Avec ce faible noyau il essaya d'entraîneur les Beni-Snassem à sa suite pour attaque les tribus voisines de la frontière du Maroc il trouva celles-ci si bien couvertes par le général Cavaignac, qu'il dut renoncer à son projet. Alors il passa plus au sud; mais, ayant trouvé devant lui le général d'Arbouville, il s'enfonça dans le désert à la tète d'une soixantaine de cavaliers délabrés. Les généraux rentrèrent alors dans leurs chefslieux de division, et le colunel Mac-Mahon resta à la garde de notre frontière ouest. Il