Le maréchal, pensant qu'avec l'aidedeBenSalem, l'Emir pourrait tenter unepointedans la Mitidja, quitta le haut Cheliff pour se rendre à Boghar, d'où il prescrivit des mesures de précaution à ses lieutenants.
Lalucidité avec laquelle il devina les projets de l'ennemi et les déjoua, est une des choses qui font le plus d'honneur à sa sagacité militaire (disent les annales algériennes), et nous devons ajouter que les mouvements qu'il prescrivit aux généraux Bedeau, d'Arbouville et Gentil sont des modèles de précision et de sagesse.
La veille du jour où Abd-el-Kader se réunit à Ben-Salem, celui-ci avait rasé les tribus des Isser. Le colonel Blangini, parti aussitôt de Delys, lui avait repris une grande partie do son butin. De son côté, le général Gentil exécuta une marche de nuit qui aurait pu avoir les plus beaux résultats, s'il avait possédé cette énergie qui caractérisait les chefs de nos colonnes.
Dans la nuit du 6 au 7 février, il surprit complétement le camp des Arabes; mais, au lieu d'observer lesilencequi est de rigueur dans ces circonstances, de faire tourner l'ennemi Par sa cavalerie et de lanceur son infanterie à