ment de. l'époque. Son frère avait joué un rôle dans quelques émeutes restées célèbres,. et avait même été traduit devant une haute cour de justice. Il n'eût donc pas été étonnant que le général se crût l'objet d'une attention ou d'une curiosité blessantes, et qu'il ne se livrât qu'aux personnes desquelles il était parfaitement sûr.
Il serait bien long de raconter tout ce que nous savons du général Cavaignac mais il y a deux traits que je me plais à me rappeler sans cesse; ils sont placés l'un au commencement, l'autre à la fin de sa carrière, qu'ils encadrent d'une manière admirable.
Le premier se rapporte à l'époque où le général Bugeaud retira la garnison du Mechouar.
En organisant ce petit bataillon, le maréchal Clausel avait promis à ceux des volontaires qui devaient le composer, le grade supérieur à celui qu'ils avaient dans leurs régiments.
Mais le ministère ne réalisa pas les promesses du maréchal, et la garnison du Mechouar fut versée aux zouaves, chaque sousofficier ou officier restant dans son grade primitif. Seul M. Cavaignac fut nommé chef