s'ils n'acceptaient pas les conditions qu'on leur faisait. Le colonel espérait que cette menace faite avec éclat, et la vue des préparatifs exécutés ostensiblement produiraient un effet salutaire sur les Kabyles; mais il se trompa: fiers de l'impunité séculaire que leurs grottes leur avaient offerte, ils ne répondirent que par des insultes et des coups de feu à nos exhortations et à nos préparatifs. Enfin quelques fagots de broussailles furent descendus devant l'entrée des grottes. « Rendezvous, criait-on aux Kabyles! Rendez-vous ou vous allez être enfumés » Pas de réponse et toujours des coups de fusil. Le nombre de fagots fut augmenté et on y mit le feu, en se tenant prêt à l'éteindre au premier signal de soumission. Rien ne bougea à l'entrée des grottes, et cependant l'intérieur était plein de trouble, de confusion, de luttes à main armée, quelques-uns des Ouled-Riah voulant se soumettre, tandis que les fanatiques les en empêchaient par la force. Un Kabyle parvint à s'échapper et arriva jusqu'à nous. Le colonel lui promit la vie sauve pour tout le monde mais sans autre condition; les Arabes refusèrent de se rendre, et les plus fanatiques tirèrent sur ceux des leurs qui cherchaient à