fendre; mais ceux-ci, comprenant mieux leurs intérêts, chassèrent leur caïd, dévoué à Ben-Salem, etnousreçurenten libérateurs. Des bateaux à vapeur étaient venus en même temps mouiller devant la ville et y avaient débarqué un grand convoi, que le maréchal conduisit à Bordj-Menaïel, base de ses futures opérations.
Une petite garnison fut laissée à Delys.
Ben-Salem, qui, à la tête de 8,000 hommes, suivait tous nos mouvements, se trompa sur leur nature et se figura que, Delys occupé, nous battions en retraite sur Alger. Le moment était donc venu pour lui de nous attaquer, et c'est au passage du Boubarack qu'il résolut de faire parler la poudre.
Le maréchal, le voyant venir sur son arrière-garde, se hâte de faire passer la rivière à son convoi et de l'établir sur l'autre rive, sous la garde d'un bataillon commandé par le brave colonel Renault. Faisant ensuite volte-face, il ordonne de déposer les sacs à terre, forme ses colonnes d'attaque, et les lance au-devantde l'ennemi. En même temps, le colonel Daumas, à la tête des goums, tourne la position par des chemins impossibles à tous autres chevaux qu'aux chevaux arabes.