de nouer des relations solides avec ce pays, qu'il importait de fermer à l'Emir. M. MareyMonge était apte à cette mission, car s'il ne brillait pas par des qualités militaires hors ligne et par une intelligence supérieure de la guerre, il possédait à un degré supérieur cet aspect grave et imposant, qui n'est pas sans influence sur des gens aussi primitifs que les Arabes, et dont son long commandement des spahis lui avait fait comme une seconde nature. Certes il ne manquait pas d'instruction mais qui ne sait que cela ne suffit pas à la guerre et surtout à la guerre d'Afrique, toute d'inspiration et d'énergie? Le général se rendit donc à Laghouat en passant par Taghin, Tedjemout et le Dejebel-Amour. Etant bivouaqué près de Aïn-Mahidi, il députa quelques officiers à Tedjini, ce vieil et irréconciliable ennemi d'Abd-el-Kader. Tedjini fit porter au camp français une certaine somme d'argent, comme montant de sa contribution mais ce tribut lui futaussitôt rendu, au nom du Gouverneur, comme une gratification pour les services que son amitié rendait, à la France.
D'Aïn-Mahidi, M. Marey atteignit Laghouat, où il fut accueilli de la manière Ja