Octobre 1918.
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1er ET 2 OCTOBRE.
Depuis quelques jours les événements se précipitent la marche en avant des armées de l'Entente s'accentue partout. Le chancelier allemand a donné sa démission qui a été acceptée le Kaiser croit se sauver en inclinant vers la gauche l'armistice (dans le cas particulier, synonyme de paix) est signé avec la Bulgarie en des conditions victorieuses pour nous, et il n'est pas téméraire de supposer que des événements graves, peut-être décisifs, se vont produire.
Plus d'un indice nous donne comme une « vision de fin de guerre ».
Notre ville est envahie par un flot d'Allemands. peu brillants. C'est aussi le plus émouvant, le plus pitoyable des spectacles que ces longues théories de malheureux de tout pays, circulant à travers nos rues les uns nos ennemis ayant perdu confiance les autres foules épuisées évacués de toute condition, de tout âge, des deux sexes, ravis à leurs pénates traînés ainsi que des troupeaux, en captivité et sui- vant péniblement des chariots où sont entassés'pêle-mêle des hardes et des objets réunis à la hâte.
Quelle responsabilité écrasante pour celui dont la main a décliaîné sur le monde semblables misères, semblables catastrophes
Une nouvelle perquisition est' opérée à l'église Saint-Charles