Il y a, par la ville, affluence d'Allemands de tous les âges, de toutes les tailles, de tous les calibres et quantité débarquent en civils, avec le brassard tricolore de l'empire ils vont remplacer, dit-on, beaucoup de secrétaires, d'employés de bureaux qui sont reversés dans les rangs ou des services plus actifs pour la plupart, ils paraissent fatigués certains ont la démarche hésitante « Heerbann Heerbann (1).
On revoit des prisonniers roumains et l'on a le triste spectacle d'un de ces malheureux succombant à la fatigue, rudoyé et traîné par les sbires ses pauvres jambes flottent, en quelque sorte, sur les pavés un sous-officier ricane, et l'infortuné Roumain expire, quelques mètres plus loin, sur l'avenue Philippoteaux.
Comme l'année astronomique ou civile est une suite de jours semblables, ainsi l'année liturgique; mais si celle-ci ne présente pas, comme la première, le partage en mois ou saisons absolument régulières, avec elle (nous l'avons déjà constaté) reviennent des anniversaires et des souvenirs qui sont chers aux chrétiens telle, la fête de Saint-Mathias, le 24 février, avec de majestueux offices et un beau discours de M l'Abbé R. Dupont tel, le temps du carême pendant lequel, en semaine, M. l'Archiprêtre et les vicaires, et le dimanche, M. Tonnel, curé du Fond-de-Givonne, nous donnent la parole sainte, en un langage toujours solide, toujours attentivement écouté.
A cette époque, un fait extrêmement rare est à consigner il y aura bientôt trois ans que le cardinal-archevêque de Reims, S. rm. Mgr Luçon, n'a pu venir confirmer (2). Provisoirement nous relevons au spirituel de l'évêque de Namur (3) (1) A aucun d'eux ne s'appliquerait le mot du poète: « Et tous ces jeunes gens de bondir, pleins d'ardeur. c'est le ban et l'arrière-ban. (2) Le vendredi 5 juin 1914 pour la dernière fois.
(3) Sa Grandeur Mgr Heylen.