lors de la venue de Mirman et auxquels la photographie faite en 1915 à Trèves ou ailleurs n'a point songé.
Voilà donc ce faux démasqué — Pour notre honneur de Sedanais et de Français, nous devions — c'est le cas de le dire remettre la chose au point (1).
Jours et nuits il y a des passages formidables pareils à ceux que nous avons vus avant la bataille de Châlons en 1914 et jours et nuits le canon gronde fortement. Ah
L'on songe à ces rois
Dont le caprice fait ruisseler des rivières
De sang, sur le pavé, derrière les civières (2).
Le 24, la veille de Noël est célébrée par les Allemands arbres innombrables (sapins coupés de tous côtés), illuminés, décorés, chargés de menus objets. les cloches de diverses églises se renvoient leurs carillons qui, en d'autres temps, nous paraissaient pleins d'allégresse; celles de Saint-Charles sont encore et toujours muettes celle de la pauvre église Saint-Etienne du (1) Autre vue truquée celle de «Sedan-Citadelle, n' 371, Trier »; l'apposition, au premier plan d'une vingtaine d'Allemands comporte encore un cliché rapporté devant le ehâteau mais il ne correspond pas non plus à la réalité, car l'endroit où se tiennent ces soldats ne devrait pas être une sorte de terrain vague, mais un jardin etc., « und so weiter comme on dit làbas
(2) Qu'y a-t-il de vrai dans la lassitude que l'on accuse au pays d'OutreRhin ? La logique ne règne pas précisément dans le dernier discours du Chancelier Bethmann-Holweg. On tâche bien d'étouffer la voix de Liebknecht au Reichstag mais ne faisait-on pas de même sous l'Empire ? Or, les Socialistes allemands ne sont pas 5 comme les opposants tout d'abord sous Napoléon III; les élections de 1912 ont envoyé 110 des leurs au Parlement.
La gêne pèse sur toutes les classes les réquisitions sévissent en Allemagne le mécontentement est indéniable. Qui vivra verra sans doute de graves choses