l'exemple du comte de Bretagne qui, excommunié par les prélats, a plaidé pendant sept ans, et a tant fait que le pape les a condamnés tous (Joinville). »
Invoqué pour prouver le gallicanisme de saint Louis, ce fait prouve plutôt le contraire, puisque nous voyons le saint roi se soumettre à la suprême juridiction du Souverain Pontife à laquelle le comte de Bretagne en a appelé il prouve surtout son amour de la justice, son respect scrupuleux de tous les droits, sa prudence administrative avant de punir, le roi veut avoir la certitude que l'accusé a tort.
Ce respect des droits de l'Église a été reconnu par les papes eux-mêmes.
Dans une lettre de 1257, le pape Alexandre IV, loue « sa sollicitude à défendre et à propager la foi orthodoxe, son courage à maintenir Les libertés ecclésiastiques, sa munificence dans la construction et la dotation des établissements pieux, sa bienfaisance envers les personnes ecclésiastiques séculières et régulières ».
Sous son règne, l'entière jouissance de tous ses droits, privilèges et immunités jointe à l'appui du pouvoir royal pour la défense et la propagation de la religion et de l'ordre moral, assura il l'Eglise de France une plénitude de vie et d'action dont elle a bien rarement joui.