élus, et ne payait que les redevances fixées par les statuts. La corporation a ses revenus qu'elle emploie en partie à secourir ses membres dans le besoin. Elle contribue à l'élection des magistrats municipaux. A partir de I2J2, c'est elle qui fournit à la ville, sous le nom de guet, une sorte de garde natiottrcle. Sous le commandement de quarteniers, de cinquanteniers et dizainiers, chaque homme devait à son tour le service. Les deux clercs du guet distribuaient chaque jour les billets de garde, et les hommes désignés se rendaient au Châtelet, à l'entrée de la nuit pendant l'hiver, et à l'heure du couvre-feu pendant l'été. Après l'appel, ils étaient distribués dans les différents quartiers, où ils devaient veiller et faire des patrouilles
L'ouvrier de cette époque ne connaissait ni la vie isolée et sans protection, ni l'envie et les aspirations subversives de l'ouvrier moderne. Content du rang oii la Providence l'avait placé, et du rôle actif qu'il jouait dans la corporation, il jouissait de la paix et de la sécurité à l'abri de l'autorité royale et de l'organisation corporative. Il était heureux et fier de prendre rang, en habit de fête, à côté des maîtres et des jurés, dans les processions solennelles de la confrérie, à la suite 1 Alfred Frauktin. Acx rues et les cris de Paris, p. 102.