office le bailli de Brioude, parce qu'il donnait l'exemple des mauvaises mœurs en entretenant, quoique marié, une concubine 1. Avec l'ordre moral, ils rétablissaient partout la justice. « J'ai eu la bonne fortune, dit Boutaric, de trouver aux archives de l'Empire une partie des procédures des enquêteurs. C'est un spectacle admirable de voir le soin avec lequel ils allaient audevant des plaintes du peuple, et avec quelle justice ils prononçaient soit contre le roi, soit contre ses officiers 2. »
Ses ordonnances dont nous admirons la sagesse, saint Louis les préparait et les élaborait dans.le silence de son cabinet, sans autre préoccupation que celle du bien de ses sujets, sous l'œil de Dieu dont il invoquait les lumières. Il ne négligeait pas celles de ses conseillers. Mais « quand il voyait le droit tout clair et évident, dit Joinville, il prenait sa détermination tout seul, sans recourir à son conseil ».
Ajoutons qu'après l'avoir consulté, il ne suivait pas toujours son avis, comme lorsqu'il signa avec Henri III le traité de Paris (ia58) malgré les conseillers « qui furent très contraires à cette paix ».
En somme, il n'est aucun acte de son adminis1 Boutarie. Alph. de Poitiers, p. 4og.
2 Boutaric. Alph. de Poitiers, p. 388.