tion de petits hôtels, de petites maisons bourgeoises, où les aveugles conservaient leur vie de famille. Pas de congrégation ou de confrérie chargée de les soigner. Eux-mêmes forment la confrérie, sans être astreints à la vie religieuse. Ils peuvent se marier, mais seulement avec des voyants. De cette façon un des époux conduit l'autre et dirige le ménage. Chaque ménage vit à part. l'oint de table commune chacun tait sa cuisine et mange chez soi. La communauté fournit seulement le pain et des secours en argent.
On se réunit chaque jour pour certains exercices de piété. Les enfants sont envoyés aux écoles.
Sous la haute direction d'un maître ou proviseur choisi par le roi ils administrent eux-mêmes leur communauté, leurs affaires, leurs finances. C'est ainsi que la royauté chrétienne, de concert avec l'Église, savait adoucir le triste sort de ces malheureux aveugles.
Toutes les misères physiques et morales avaient leur place dans les œuvres de miséricorde et les créations charitables de cette époque.
Dans l'hospice des Filles-Dieu créé par Louis VIII, et doté par saint Louis d'une rente de 400 livres, on réunissait une grande multitude de filles que leur pauvreté exposait au désordre.