Sur le chiffre des impôts que les Parisiens payaient au milieu du XIIIe siècle, nous n'avons pas de données bien précises. \'ous savons cependant que ces impôts devaient être bien modérés, puisqu'on ne s'en plaignait pas. Joinville nous dit (ch. xxm) que « ni pour dons, ni pour dépenses que l'on fit en cet host (expédition de 1242) ni autre deçà mer ni delà, le Roy ne requit ni ne prit onques aides des siens barons, ni à ses chevaliers, ni à ses hommes, ni à ses bonnes villes dont on se plaignist ». Dans une chronique insérée dans le tome XXI des historiens des Gaules (p. 84) nous lisons que « Li rois Looys gouverna le royaume de France bien et en pais, sanz taillier les viles ne les bourque comme roi vous puissiez établir des impôts dans votre royaume pour le bien évident, l'utilité et la nécessité du commerce et des pèlerinages, puisque pour procéder plus sûrement vous nous avez demandé conseil, nous vous permettons de faire pour cela ce qui vous paraîtra le plus opportun, après avoir consulté les prélats de la province narbonnaise et les barons voisins, en ayant soin de n'imposer que des impôts modérés, et qui ne puissent être augmentés dans la suite. » (Bollandistes, t. IV, d'août, p. 485.)
Il exempta de l'impôt qu'il établit en 1267 pour la croisade tous ceux qui vivaient du travail de leurs mains. Pour eu assurer la bonne répartition, il voulut que les prêtres des paroisses et d'autres habitants connus par leur piété et leur probité choisissent 30 ou 4o hommes bons et fidèles qui jureraient sur l'Evangile de choisir les meilleurs de leurs concitoyens pour asseoir cet impôt. Et les élus devaient jurer à leur tour de répartir l'impôt fidèlement et avec équité. (Bolland,, p. 489.)