En dépit des mets recherchés qu'on y trouvait, Paris n'était pas encore la « cité admirablement? gourmande et truffivore par excellence » dont parle Brillat-Savarin. « On est étonné, dit Depping dans l'Introduction au Livre des Métiers, de la frugalité des Parisiens d'alors combien ils étaient restreints dans leurs besoins et dans leurs goûts! Que d'objets de luxe et de sensualité, devenus depuis presque nécessaires, leur étaient inconnus Quelle simplicité et quelle sobriété en comparaison de ce qu'exigent aujourd'hui les habitudes des hourgeois »
Depuis, la cuisine est devenue un art qui est allé se raffinant de plus en plus. Aujourd'hui, pour se consoler de ses gloires perdues, il reste à la France celle de fournir à l'Europe ses meilleurs cuisiniers.
A ceux de son temps, Et. Boileau ne demande que « de savoir appareiller toute manière de viandes communes et prouffitables au peuple, et de ne cuire ou rôtir ouës (oies), vel (veaux), agniaux, chevraux ou couchons se il ne sont bons, loyaux et souffisans pour manger et aient bonne mouelle, sous peine d'une amende de diz solz' ». Ces cuisiniers publics, ancêtres de 1 Le Grand d'Aussy. Vie privée des Français, t. II, p. 70.