CHAPITRE V
FÊTES RELIGIEUSES ET PÈLERINAGES
A ces chrétiens d'une foi si vive, l'Eglise donnait un avant-goût de ce paradis dans ses fêtes solennelles. Les grands biens dont la piété des fidèles l'avaient dotée lui permettaient de donner la plus grande splendeur à ces fêtes leur série formait, pour ainsi dire, un drame continu durant tout le cours de l'année ecclésiastique.
La nuit de Noël, après les réjouissances du foyer autour de la bûche légendaire qui remplissait la cheminée, la torche à la main, au son des cloches, les Parisiens s'acheminaient vers l'églis.c du quartier, où ils adoraient l'enfant Dieu dans la crèche, au chant des joyeux noëls. A la Chandeleur, de longs cortèges d'hommes et de femmes portaient des cierges allumés qu'ils allaient offrir à l'autel de la sainte Vierge.
Après les boveries et les festins du Carnaval, venait la sainte Carantaigne (carême) avec ses jeûnes, ses aumônes, ses sermons.
Pendant « la grande semaine », la multitude environnait la croix, écoutant avidement de lon-