ments à cordes, nous y voyons la gigue, la rote, la gutiterne, la harpe, le psalténiort, qui servait à accompagner les psaumes. Le plus noble était la vièle. Les seigneurs avaient toujours auprès d'eux des viéleurs pour les faire danser, pour les accompagner dans les promenades et les fêtes. Au xme siècle, les trouvères se plaignent du goût exagéré du public pour les jongleurs, qui abandonnaient les instruments plus nobles et remplaçaient la chanson par le tambourinage. Instrument de guerre et de plaisir, le tambour était porté sous le bras par les musiciens, qui frappaient sur la peau sonore, avec un bâton garni d'une boule. Il y avait des tambours doubles ou timbales.
Sur la façade de la Maison des Musiciens, de Reims, nous voyons représenté un ménestrel jouant de la flûte et s'accompagnant d'un tambourin, maintenu sur l'épaule gauche au moyen d'une courroie, et qu'il fait résonner avec la tête.
Une autre statue représente un cornemuseur, avec sa cornemuse ou chevrette. Le bourdon ne s'y trouve pas encore.
Outre la flûte et la cornemuse, comme instruments à vent, on avait la busine, le cor, l'olifant, trompe des nobles et seigneurs, faite d'une dent d'éléphant et richement sculptée.